CINEMA SHOW

La première planche, dans ses deux versions, avec le même gaufrier que pour WATCHMEN.

Et Red Hood devint le Joker…

Champ / contre-champ, et vue en plongée.

Plan américain, zoom et gros plan.

« Fondu enchainé » et changement d’espace-temps en utilisant également la colorimétrie.

Étude comparative et « fondu enchainé ».

Dernière planche, juste après « la blague qui tue » (notez qu’à la fin, on n’entend plus les rires de Batman et du Joker)…

La même chose, mais complètement différente…

17 thoughts on “BATMAN, THE KILLING JOKE”
  1. Très bon article, tu m’apprends quelques trucs au passage sur les origines et l’inspiration d’Alan Moore (et les polémiques mais comme toute polémique, elles n’ont souvent qu’un intérêt très restreint voire anecdotique). Tes scans me confortent que je suis décidément bien plus client de la nouvelle colorisation. Je n’ai même plus la vieille édition (il faut dire que je l’avais dans un format J’ai lu de poche… tout le découpage en pâtissait).

    1. Ah… L’ancienne colorisation (on devrait même parler d’ancienne version, puisque Bolland a aussi retouché tout un tas de dessins)… On en avait déjà longuement discuté sur Bruce Lit mais j’y reste vachement attaché. Du coup je garde les deux !
      Les polémiques : J’en ai parlé parce je voulais que l’article soit le plus exhaustif possible. Mais franchement, je ne leur accorde strictement aucun intérêt !

      1. J’ignorais que des dessins avaient été retouchés.
        En tous cas moi je reste fan de la première colorisation. Elle est bien plus agressive pour les sens, plus perturbante. On pourrait trouver que c’est du Bava^^ Rendre tout blanc/gris à la place de couleurs baroques agressives, ça perd en impact je trouve. Sans parler que le Joker est un clown, un personnage coloré (mais dangereux) Ces couleurs/éclairage vifs et agressifs collent super bien, et surtout dans le parc d’attraction à la fin. Je ressens 10 fois moins la violence dans la nouvelle colorisation.

        1. Les deux colorisations sont différentes, mais elles ont des qualités toutes les deux. Mais je reconnais avoir une préférence pour la première. De plus, je suis tellement habitué à la première traduction, après l’avoir lue une centaine de fois, que la seconde me plait beaucoup moins.

  2. La dernière polémique sur le meurtre du Joker, c’est cet abruti de Morrison qui l’a lancée.

    1. J’en avais entendu parler. C’est un peu couillon comme affirmation, quand même. On ne voit rien du tout et on peut interpréter ce qu’on veut !

      1. Ah je savais pas pour Morrison (ni pour la polémique en fait). Oui c’est couillon. Cela n’a qu’un seul intérêt : donner une interprétation pas forcément perçue par tout le monde (c’est mon cas). Le souci est que cela devienne une affirmation et provoque des discussions inutiles et sans fin.

  3. Hello guys.
    La polémique qui m’avait particulièrement surpris à l’époque, c’était l’histoire du viol de Barbara…
    Cet album entre autre a façonné, chez moi cette idée que le Joker était fou à lier totalement hors de portée de pulsions humaines, c’était une idée pour moi de la cruauté comme celle de l’enfant qui arrache les pattes d’un araignée…
    J’ai du coup totalement débarqué de la lune quand il a été question de faire du Joker un « pervers ».
    Cette histoire d’étranglement, c’est aussi une richesse de l’album. il est assez fort pour qu’on puisse imaginer des choses après avoir refermé le livre.
    Après un œuvre de Mozart, le silence qui suit est toujours de Mozart comme dirait l’autre….

    1. Welcome Eddy !
      Oui il y a aussi cette polémique sur un viol qu’on ne voit pas… C’est tout à l’honneur d’Alan Moore d’avoir su faire en sorte qu’on puisse interpréter les choses à sa façon. Et partant de là, je trouve que ça coupe l’herbe sous les pieds de tous les chouineurs parce que… ben on voit rien, quoi ! Du coup, si on aime pas une idée, on a qu’à en choisir une autre. Personnellement ce viol, au sens physique du terme je veux dire, je ne l’ai jamais vu.

  4. En lisant ton analyse des raisons qui te font aimer cette publication, je comprend bien l’impact qu’a pu avoir sur ta perception du médium cet album résolument « hors-continuité », au niveau de son radicalisme scénaristique ainsi que de sa mise en forme graphique ; le côté « réaliste » des deux encore renforcé par le figuratif achevé du travail rigoureux de Bolland. La forme est décidément une partie du tout qui prime souvent dans ton assimilation des œuvres soumises à ta critique, si on en croit tes articles. Les parti-pris scénaristiques choisis par Moore et Bolland t’ont manifestement touché et tu as fonctionné à fond les manettes sur cette histoire, sombre au possible.
    Je lui avais trouvée, en ce qui me concerne, un intérêt complètement relatif : ni le pitch, ni son traitement ne m’avait parlé -et je suis plutôt resté en dehors de la scénographie des pages. J’imagine qu’une culture cinématographique (technique) aide à mieux en apprécier toutes les subtilités, comme l’indique tes choix vocabulaires, dans tes remarques ; et j’en constate volontiers toute la justesse.
    N’empêche que cela n’a pas suffi à me faire aimer cette parenthèse dans les aventures de la chauve-souris -parenthèse pas du tout enchantée, pour les personnages !!- et que j’avais trouvé le tout vide d’intérêt (entre autres, l’origine de la folie extrême du Joker n’est pas franchement justifiée par son drame intime) et je m’étais un peu ennuyé devant l’absence assez manifeste de toute sentimentalité au sein de ce récit crépusculaire, ceci empêchant mes mécanismes d’identification/sympathie de fonctionner.
    Question de perception, donc ; mais j’aurais néanmoins du mal à considérer ce Comic comme un chef d’œuvre sinon, peut-être, d’un point de vue purement technique (pourquoi pas ?!).

    1. Pour le coup, le fait que la folie n’est pas justifiée par son drame intime est à mon sens un élément de l’histoire, d’une part parce que le Joker est incertain de la fiabilité de ses souvenirs, et d’autre part par le fait que la résistance de Gordon à la torture physique et psychologique qu’il subit prouve que la théorie de la « Mauvaise journée » n’est que du flan, une excuse.

  5. Alors là, je ne peux pas être objectif avec cette BD ! ^^
    Effectivement, chez moi la forme domine tout. Je suis incapable de lire et d’apprécier toute sorte de comics de super-héros naïfs, ampoulés et racontés avec une forme infantile comme les X-men de Claremont et tout le toutim.

  6. Le Claremont que j’ai assimilé et que je préfère (pré-Eighties, pour être précis) n’est pas infantile : le ton est romanesque, théâtral -parfois ampoulé : c’était aussi une sorte de norme associée de facto au genre-, pseudo-scientifique, maladroitement Humaniste. Mais le médium d’alors vise surtout une jeunesse TRÈS jeune, et son sujet de prédilection en ce cas précis (les Super-Héros) encadre et limite la portée des messages véhiculés par les auteurs. L’auto-censure professionnellement obligée joue aussi, d’où un parti-pris de « naïveté » (en fait de négation) vis-à-vis de certaines réalités malaisées à inclure, Comic Code oblige, dans les séries. Mais cependant, je te garantis que cette période-là offre une richesse de lecture propre à intéresser des adultes, pourvu qu’en amont ils acceptent -en toute logique- la validité d’un univers où pullulent les Super-Slips.
    C’est de la S.F. bis, mâtinée de tout ce à quoi on voudra bien l’assaisonner, à la mode du moment : un terreau particulièrement riche, et propice aux extrapolations les plus outrées (souvent), qui ont parfois autant accouché de montagnes d’âneries que de souris très attachantes, prodigieusement émouvantes dans leur profondeur renouvelée, via cette alchimie des genres -et des « talents ».
    Je comprends que c’est la forme assumée que prennent ces publications qui te les fais qualifier d’infantile ; mais elle n’est que la partie imposée par le système : très souvent, les auteurs de cette ère d’excès en tout -et évidemment aussi dans les domaines de la création- se sont fait un devoir d’exprimer d’avantage d’eux-même au travers de leur carcan d’obligations éditoriales ; ne serait-ce qu’en essayant de remplir leur contrat du mieux qu’il l’ont pu.
    Je ne dis pas que tout est génial, bien sûr ; même dans les histoires les plus célèbres. Mais l’adulte est souvent très présent derrière les cabrioles colorées (et maladroites !) et, avec le temps et les re-lectures, on en a une perception de plus en plus claire, ne serait-ce qu’au travers du ressenti -partagé- du plaisir qu’il a pris a tenter « quelque chose ».

    1. J’ai lu les X-men de Claremont quand j’étais gamin, et je me les suis relus adulte, il y a quelques années. J’ai tout lu du 1° épisode des New X-men (1975), jusqu’à l’intégrale 1984. Après j’ai arrêté (j’ai fait pareil avec Amazing Spider-man où je me suis obligé à subir les intégrales de 1963 à 1980 environ, de mémoire). C’était une torture. Je suis incapable de passer outre cette narration jeune public désormais (je trouve ça vraiment, vraiment très mauvais).
      De cette ère Claremont, j’ai tout de même gardé trois sagas que j’ai en album : DIEU CRÉE, L’HOMME DÉTRUIT et la SAGA DES BROODS, parce que j’avais été très impressionné gamin en les lisant, et que je continue d’aimer relire par pure nostalgie, et l’arc narratif LIFEDEATH (Barry W. Smith), que je trouve excellent, même à l’âge adulte.
      Le reste je supporte pas. Même les fameuses sagas du Phénix noir et autre Days of Futur Pasts ou Protheus, je trouve ça nullissimesque.

    1. 🙂 Arf ! C’était pas le but ; mais c’est vrai que c’est pas le sujet : je m’arrête là.

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