PUNK ROCK ZOMBIES
Chronique du film LE RETOUR DES MORTS-VIVANTS
Date de sortie : 1985
Genre : Horreur, Comédie
Durée : 95 minutes
Réalisateur : Dan O’Bannon
Aujourd’hui nous allons parler du film RETURN OF THE LIVING DEAD de Dan O’Bannon sorti en 1985. Eh oui, je parle d’un film de zombies alors que ce n’est clairement pas ce que je préfère dans le cinéma d’horreur. Mais voilà, RETURN OF THE LIVING DEAD n’est pas n’importe quel film de zombies. C’est certainement mon film de zombies préféré avec SHAUN OF THE DEAD. Et la raison est en simple : tous les deux sont des comédies noires d’horreur.

Illustration de 2016 de Graham Humphreys choisie pour le blu-ray US
Alors évidemment ce n’est pas un film aussi satirique que peuvent l’être ceux de George Romero. Seulement on la connait la chanson depuis le temps : oui les zombies c’est une critique de la société et du mode de vie des humains, les zombies incarnent la masse ignorante qui marche sans but et détruit tout, et les humains encore vivants passent leur temps à se trahir, incapables de survivre sans qu’un tyran revendique le leadership des survivants et profite des autres. Qui est le vrai monstre ? Le cadavre ambulant ou l’être vivant ? Etc. C’est une métaphore sympa mais usée jusqu’à la moelle depuis LA NUIT DES MORTS-VIVANTS de 1968. Je préfère mon zombie un peu plus « décalé ». Et même SHAUN OF THE DEAD jouait habilement avec cette métaphore lorsque le personnage principal ne remarque même pas que tout son quartier est zombifié tant il a l’habitude de voir des gens perdus, bourrés, qui errent dans les rues en faisant la gueule. Comme quoi, même une comédie peut faire du commentaire social. Avec LE RETOUR DES MORTS-VIVANTS, on est davantage dans le divertissement trash et drôle. Seulement attention, rarement une comédie n’aura dissimulé autant d’idées noires et désespérées, même si elles sont emballées dans un packaging fun et exagéré de la comédie des années 80.
Alors d’abord, qui est son réalisateur Dan O’Bannon ? Pas si connu que ça, il n’a réalisé qu’un seul autre (télé)film après celui-ci (THE RESURRECTED). On lui doit tout de même le scénario du premier ALIEN de Ridley Scott. Véritable homme à tout faire de l’ombre, Dan O’Bannon avait aussi travaillé sur DARK STAR de Carpenter pour lequel il a participé au scénario, à la réalisation des effets spéciaux, au montage et à la création des décors. Son travail lui a même valu d’être contacté par Alejandro Jodorowsky pour son projet d’adaptation de DUNE de Frank Herbert. Un projet qui, on le sait, a hélas été abandonné faute de financement. Mais c’est durant la préparation de DUNE que O’Bannon rencontre l’artiste suisse H.R. Giger qui concevra le xénomorphe de ALIEN. Comme quoi, O’Bannon a été plus que scénariste puisqu’il a contribué à l’élaboration visuelle de l’univers d’ALIEN en ramenant l’artiste adéquat. En 1975, O’Bannon écrira même le scénario d’une BD : THE LONG TOMOROW qui sera illustrée par Moebius lui-même. RETURN OF THE LIVING DEAD sera sa première réalisation.

Vous n’êtes pas prêts à voir tout ce qui peut se réveiller d’entre les morts
Alors de quoi ça parle ? Eh bien déjà, ce film est certainement le premier, bien avant les films comme SCREAM qui se sont amusés à déconstruire le film d’horreur, a avoir une dimension méta puisque tout démarre avec des employés d’un entrepôt de fournitures médicales (Franck et Freddy) qui discutent du film de George A.Romero LA NUIT DES MORTS-VIVANTS. Ils expliquent qu’il était basé sur des faits réels, et que les zombies qui n’ont pas pu être détruit ont été confinés dans des containers. Et que suite à une mauvaise livraison de l’armée, l’un des fûts a atterri dans leur cave. Oui bon ok c’est con, mais on est dans un film qui ne se prend pas au sérieux, je rappelle. La partie intéressante, c’est que les personnages sont conscient de ce qu’est un zombie et des « règles » établies dans les films (il faut détruire le cerveau pour tuer le zombie, etc.) Des règles qu’on nous rappelle pour mieux les transgresser justement. Le titre « RETURN… » fait donc de ce film une sorte de suite non-officielle du NIGHT OF THE LIVING DEAD de Romero. Mais sans qu’il soit nécessaire de l’avoir vu. Et le ton du film est bien différent.
Franck ira ensuite montrer le corps inerte dans le container au petit nouveau Freddy afin de l’impressionner. Mais il donnera un coup de pied dedans comme pour tester la solidité du truc, et du gaz s’échappera du container. C’est là-dessus que se lance le générique sur un ton rock n’roll. Car oui, RETURN OF THE LIVING DEAD est une comédie punk/rock d’horreur dont la BO emprunte à des groupes comme The Cramps, 45 Grave, T.S.O.L, The Damned and The Flesh Eaters. Non, j’y connais rien en musique moi, mais je cite pour les intéressés. Indépendamment de mes connaissances de ces groupes, force est de constater que cela donne au film un ton très étrange, à la fois rythmé, fun…et stressant.
Le thème musical génial du film qui s’avère assez stressant avec son mélange de rock et de mélodie horrifique
Oui, car voilà…le gaz qui s’est échappé va ranimer n’importe quoi. Comme un chien disséqué qui poussera des cris, ou un cadavre reconditionné pour besoins médicaux entreposé dans la chambre froide du bâtiment. On bascule dans du RE-ANIMATOR (sorti la même année) puisque nos pauvres employés en panique vont constater que rien ne peut tuer les morts ranimés. Détruire le cerveau ? Que dalle, le zombie se promène sans tête. C’est là que les deux tons du film deviennent clairs. Alors qu’on perçoit vraiment l’horreur et l’absurdité de la situation, un personnage va sortir une réplique du genre « le film aurait menti ? » qui vous fera sourire, en même temps que la situation empire de plus en plus. Avec l’aide d’un collègue, nos « héros » vont décider d’incinérer le corps. Une solution qu’on pourrait croire efficace. Seulement voilà, le film se veut absolument sans espoir. Cramer un mort crée de la fumée qui se répand dans l’air. Et s’il pleut, ça pénètre dans la terre et ranime tous les corps du cimetière voisin. Et ce n’est pas tout : Franck et Freddy sont en train de mourir à cause du même gaz qu’ils ont respiré au début. C’est assez difficile à expliquer, mais le film se trimbale malgré ses excès absurdes une atmosphère menaçante constante, comme si on sentait tout le temps que quelque chose d’encore pire attendait les personnages.

Des maquillages de gens blessés, malades, morts ou en train de mourir glaçant de réalisme
Les maquillages et le jeu des acteurs y sont surement pour quelque chose. Ils rendent vraiment le tout réaliste et angoissant. Paniqués, malades, inquiets, souvent en train de hurler ou au bord des larmes, les protagonistes n’ont clairement pas l’air de s’amuser autant que le spectateur. Mais à côté de ça, dans le cimetière voisin, nous avons la bande de camarades punks de Freddy qui fait n’importe quoi (avec Trash, la reine des scream queen Linnea Quigley qui démarre un strip-tease sur une tombe.) Les personnages sont too much pour être vrais, on sent la parodie du mouvement punk (les personnages s’appelles Trash, Suicide, etc.). C’est un film des années 80 mais qui se moque déjà de ses travers (en avance sur son temps le film ?) On ricane donc, les situations sont grotesques. On pense à cette scène ironique où la rouquine parle de ses fantasmes de punk sur la mort, et à la manière dont elle flippe complètement plus tard quand ça lui arrive réellement.
Et encore une fois, ce ton vient se heurter à des idées terrifiantes. Par exemple, une fois que les amis de Freddy se sont réfugiés dans l’entrepôt pour échapper à la pluie acide, on découvre que les zombies sont intelligents et savent parler. Et un corps de femme coupé en deux expliquera qu’elle se sent pourrir, et que manger apaise la douleur. Ah ouais…charmant. Cette simple idée, en plus de donner une motivation aux zombies pour bouffer des gens, est juste terrifiante.

Vous aimez les punks ? Oui ? Tant mieux. Non ? Tant mieux aussi en fait…
C’est d’ailleurs de ce film que vient le fameux cliché (pas si courant que ça en fait) que les zombies mangent des cerveaux. Car un zombie (très réussi, mais toujours un peu grotesque et parodique), dont la production a donné le nom de Tarman, celui qui était dans le fût au départ, ne cesse de répéter le mot « brain ».
Les zombies élaborent des plans pour ouvrir des portes, un autre réclamera par radio « envoyez plus de flics ». Bref plein de répliques et de situations cocasses qui font marrer, avec des monstres iconiques (il faut voir la punk rouquine Linnea Quigley qui revient sous forme de zombie queen à poil), mais à côté de ça, rarement les situations n’auront été aussi désespérées. Les vivants meurent au contact du gaz, les morts ne peuvent pas être détruits, les brûler répand du gaz qui en raniment d’autres, etc. La fin, complètement hardcore qui montre toute une ville se faire anéantir par des missiles nucléaires, n’annonce d’ailleurs en aucune façon la fin du fléau puisque finalement ça équivaut à les cramer quoi…et juste après, la pluie tombe…avant le générique de fin. Non, clairement, il n’y a pas d’échappatoire, c’est l’apocalypse. Le truc que je trouve rafraichissant, c’est qu’on est ici témoin du début d’une « épidémie » qui ramène les morts à la vie. On n’est pas dans la sempiternelle ambiance post-apocalyptique où le monde entier est déjà ravagé. Mine de rien, il y a peu de films de zombies qui se focalisent sur le début de l’invasion.

Une galerie improbable de zombies à la fois grotesques et répugnants
Les effets spéciaux, à part quelques-uns grossiers réalisés par un type qui a rapidement été écarté du projet (notamment le squelette qui ouvre la bouche en sortant d’une tombe, très statique, et dont on voit le mécanisme pour faire bouger la mâchoire), sont très efficaces aujourd’hui encore (l’animatronique de la femme coupée en deux pourrissante, le corps sans tête, le Tarman, etc.) et contribuent à rendre ce film hybride aussi décalé et comique que terrifiant.
On pourra regretter une mise en scène pas si énergique que ça (compensée par les acteurs qui sont à fond) On n’est pas dans l’hystérie du cadrage dynamique à la Sam Raimi. De même, on regrettera quelques plans réutilisés, notamment à la fin pour annoncer que le cycle de résurrection continue (gaz, pluie, infiltration dans le sol, et le même squelette qu’on a déjà vu plus tôt sortir de sa tombe). On pourra aussi trouver dommage de ne pas avoir fait grand chose du personnage de Trash zombifiée. Quitte à la faire revenir en mode zombie bleue à poil avec une tronche pas possible, ç’aurait été marrant de la faire se confronter à ses anciens potes. Mais finalement on la voit juste le temps d’un plan ou deux. Mais bon…rien de bien méchant. Les défauts du film sont souvent excusés par sa nature même de comédie qui ne se prend pas au sérieux. Il est probable que son retour d’entre les morts soit juste là pour la blague, puisqu’elle disait fantasmer sur la mort de son vivant.

Je reviens en mode ange des ténèbres punk, mais après je ne fais rien de spécial…
La première fois que j’ai vu ce film, à un âge où j’étais encore impressionnable, je crois que j’ai davantage été horrifié qu’amusé. Parce que les situations dans lesquelles se trouvent les personnages ont vraiment quelque chose d’angoissant. Maintenant c’est plutôt l’inverse. Mais le fait est là : si le film prête volontairement à sourire visuellement et musicalement, ses idées dans le fond et son absence totale de pitié pour tous les personnages en font un film très noir et nihiliste.
En gros une vraie comédie d’horreur qui n’est pas une simple farce et n’oublie pas l’aspect horreur. Recommandé aux fans de cinéma des années 80, à ceux qui aiment les punks (ou à ceux qui ne les aiment pas aussi, vu comment ils finissent) et la comédie noire.
Le petit éditeur français Le chat qui fume (qui fait un super boulot) a ressorti le film en 2017 en combo DVD/Blu-ray avec une image remasterisée, et le bon format d’image en 1:85 (il existait avant une version en 4:3 recadrée qui permettait de voir les micros en haut de l’image…) Hélas depuis cette édition est épuisée et il vous faudra trouver d’autres moyens de voir le film (peut-être est-il en streaming ?)

Le début de l’apocalypse
Ah, souvenirs d’enfance aussi. C’est marrant, je me souviens avoir vu le film assez tôt aussi, en famille (les scènes avec Trash devaient avoir fait bizarre…) et m’être amusé de plusieurs scènes, dont le fameux « Nous avons besoins d’ambulance, envoyez plus de policiers » que tu cites.
Le film est vraiment une suite de va-et-vient entre le comique et le tragique. Je pense à une scène où l’un des 2 infectés tente de se détruire (triste) et s’auto-immole en s’envoyant lui-même dans la fournaise (marrant)
Je ne suis pas très fan du second opus (dont je ne retiens qu’un zombie habillé façon Michael Jackson de Thriller qui se fait électrocuter), mais le 3e film est intéressant dans un autre genre, un Roméo et Juliette où Juliette est une morte-vivante luttant contre sa nouvelle fringale…
Oui c’est ça les situations sont tellement délirantes parfois que tu souris, mais en même temps les personnages sont à fond, ils pleurent et tout et c’est assez horrible et totalement nihiliste.
C’est effectivement Franck, le gérant de l’entrepôt qui rentre dans l’incinérateur avant de devenir un monstre.
Je n’ai pas vu le 2.
Le 3 est sympatoche grâce notamment aux effets gore complètement trash de Brian Yuzna et comme tu dis cette espèce d’histoire d’amour avec la nana zombie qui doit s’auto mutiler pour résister à sa nature de zombie.
Par contre faut pas y chercher un truc super bien foutu non plus, parce que l’histoire est à mourir de rire de ridicule (l’armée veut créer des zombies comme soldats infatigables…des zombies qu’ils pensent pouvoir contrôler sauf que dès le départ c’est la pire idée du monde parce que les victimes que vont faire les zombies « sous contrôle »…bah elles vont revenir en zombies aussi…et pas sous contrôle du tout. C’est la recette de l’apocalypse le truc. Ils ont réfléchi plus de 30 secondes à leur idée ???
Et je ne parle même pas de la facilité avec laquelle tous les persos entrent dans cette soi disant super base militaire secrète, pire qu’un moulin…
C’est un peu couillon quand même quoi^^
Excellente analyse Mattie ! J’ai enfin vu ce film, ça faisait plus de trente ans que ses affiches m’intriguaient (dont une semble être de Corben). Et tu as parfaitement résumé. Je l’ai vu en streaming, sur Prime, l’an passé. Au niveau réalisation, c’est plutôt laid et plat, on dirait un peu un téléfilm, et il y a très peu de décors. Mais le scénario est incroyable et les passages marrants le sont vraiment sans être trop appuyés, de l’humour comme j’aime, pas de la tarte à la crème (le « Envoyez plus de flics » m’a vraiment fait rire à haute voix) et oui, le ton est totalement nihiliste. Autant te dire que je ne m’attendais pas trop à la fin, ou disons que j’ai compris juste avant que tout ne se déclenche.
C’est vrai que la réalisation de O’Bannoon est assez plate. Beaucoup de plans larges, pas de « folie » façon Sam Raimi avec ses plans subjectifs, zooms et autres trucs fous. Mais c’est tout le reste qui marche bien : l’humour noir, le ton du film, les effets visuels aussi (des monstres zombies assez mémorables notamment le Tarman, la nana coupée en 2 qui cause…) Et le casting est à fond. C’est pas forcément les plus grands acteurs du monde mais punaise ils donnent tout ce qu’ils ont, ils hurlent, ils pleurent, on a presque de la peine. Les maquillages ont vraiment quelque chose de flippant pour de vrai, etc.
La musique aussi. Bon c’est pas forcément mon type de musique mais ça colle bien avec l’ambiance.
Et le thème principal me fiche des frissons aussi. Je dirais pas qu’il me fait flipper mais il évoque quelque chose de terrible à venir je trouve. C’est pour ça que je dis qu’il est stressant comme thème. En fait la séquence juste après que le gaz s’échappe qui lance le générique me faisait froid dans le dos quand je l’ai vu la première fois. Le mélange de la musique et des trucs bizarres qui commencent à se passer (le cadavre dans un sac qui remue dans la chambre froide), ça marche super bien.
C’est pas celui avec la main qui se balade ?
– Je l’ai dans une version DVD – 2 DVD … Evil Dead 3 et Return of the living Dead, achetée …. en 2005 si j’en crois le copyright au dos — et avec une (morceau) de jaquette / affiche, qui joue plus sur le coté Punk (zombie à crête).
Dan O’Bannon.. un auteur culte des années 80, réalisateur Maudit, plusieurs films prévus (et oubliés,… faudrait retourner dans les Starfix, L’ Ecran Fan, et Vendredi 13 de l’époque) de mémoire il habitait même Paris à la fin des année 80 / début 90 (et croisé une fois ou 2 à Album… à une époque que les plus jeunes ne connaissent pas des 3 boutiques de la rue Dante). Ce qui explique que l’on trouve quelques histoires de lui dans Metal Hurlant.
— Il ne faut pas oublier sa contribution aux effets speciaux de Star Wars (l’original), le scenario de Total Recall, …
(les films ou il est scenariste: Dark Star (Carpenter), Alien, Réincarnation (adaptation de l’ affaire Charles Dexter Ward, avec Chris Sarandon), MEtal Hurlant, Tonnerre de Feu (Badham), Lifeforce (Hooper), L’invasion vient de mars (Hooper), Planete Hurlante (autre adaptation de Lovecraft) et Hemoglobine … on est loin des nanars sans saveur … )
Aucun lien de parenté (ce que j’ai longtemps pensé) avec Rockne S. O’Bannon.
(Les travaux de recherche de Moeb sur Dune, et un autre projet.. avec ou sans jodo … avaient été publié dans je ne sais plus quel album).
La main qui se balade ? Hmmm…non, ça ne me parle pas. Il n’y a pas de main dans mon souvenir. Ce ne serait pas plutôt dans un RE-ANIMATOR ça ?
-La version DVD avec Evil Dead 3 je l’ai eue aussi. Je crois que c’est cette version d’ailleurs qui n’a pas le bon format d’image. Il est en 4:3 et non en 1,85:1, avec des parties de l’image normalement prévues pour être « masquées » par les bandes noires. On peut même voir les perches micro parfois sur certains plans^^
-Je mentionne THE RESURRECTED de O’Bannon que tu nommes REINCARNATION (je savais même pas qu’il avait un titre VF vu que le truc est introuvable chez nous), qui est carrément réalisateur même. Son seul autre film en tant que réal (et c’est un téléfilm fauché, mais plutôt cool)
Merci de ton retour^^