BARBARA STEELE EN 6 FILMS
Cet article sera consacré à Barbara Steele, icône du cinéma fantastique. Vous n’y trouverez pas une biographie exhaustive de l’actrice mais davantage un fil directeur dont j’userai pour parler de certains films dans lesquels elle tient un rôle important et au travers desquels nous ferons une petite incursion dans le cinéma gothique italien.
Barbara Steele est une actrice britannique connue pour ses rôles dans le cinéma gothique italien des années 60. Ce n’est pourtant pas le genre dans lequel elle espérait percer. Elle aura longtemps eu la sensation d’avoir sabordé sa carrière en acceptant des rôles dans des films horrifiques, elle qui aspirait plutôt à des films d’auteur. Certaines tensions sont nées d’ailleurs sur le tournage de divers films pour ces raisons. Depuis, elle a su reconnaître sa carrière à sa juste valeur et l’embrasse en parlant sans mépris de ces films qui ont fait d’elle une actrice inoubliable.
Mais peut-on blâmer les réalisateurs qui ont vu en elle un potentiel pour le cinéma de genre ? Barbara Steele est une belle femme, certes. Mais elle a aussi un visage assez singulier. Avec ses pommettes saillantes, d’immenses yeux profonds, un large sourire dévoilant toute sa dentition, Barbara a de quoi prendre un air inquiétant si elle le souhaite.
Découvrons quelques films grâce auxquels notre beauté vénéneuse s’est fait connaître.
Résurrection d’un visage modelé pour le cinéma de genre
1) LE MASQUE DU DEMON (1960)
Son premier grand succès qui la fera connaître en Europe est le célèbre film de Mario Bava LA MASCHERA DEL DEMONIO.
Le pitch est celui du retour à la vie de la sorcière Asa (Barbara Steele) suppliciée au XVIIe siècle au moyen d’un masque à pointes cloué sur son visage. Avant de mourir, elle lance une terrible malédiction. 200 ans plus tard, le professeur Kruvajan et son assistant Andrei Gorobek provoquent accidentellement sa résurrection en laissant couler du sang dans son cercueil. Va s’ensuivre un vrai cauchemar pour les habitants du château des Vajda, et notamment la princesse Katia qui ressemble étrangement à la sorcière (jouée également par Barbara Steele).
Ce film est la première réalisation officielle de Mario Bava, l’artisan des effets spéciaux responsable de la réussite esthétique magistrale de ce conte gothique. Impossible de se dire que Tim Burton ne s’est pas inspiré du carrosse noir traversant la brume pour son SLEEPY HOLLOW . Et ce n’est que l’une des fresques magnifiques que nous offre le film qui, bien que réalisé en noir et blanc pour des questions de budget, a su tirer profit (comme d’autres films gothiques dans une moindre mesure) de cette limitation pour lorgner vers l’expressionnisme allemand des films des années 30/40.
Des tableaux gothiques splendides
C’est le premier film dans lequel Barbara joue un double rôle (celui de bourreau et de victime), chose qu’elle réitèrera dans d’autres films. LE MASQUE DU DEMON marque aussi le début de l’âge d’or du cinéma gothique italien. Les effets spéciaux de la lente recomposition du corps de Barbara Steele sont restés dans les mémoires et teintent le film d’une ambiance horrifique efficace. L’actrice y est très bonne et les jeux d’ombres mettent très bien en valeur sa physionomie inquiétante.
C’est un film qui mérite d’être vu même si selon moi ce n’est pas le chef d’œuvre maintes fois encensé (ou alors seulement visuel) à cause d’un rythme un peu mou et d’une intrigue très linéaire. L’intérêt du film réside plus dans sa beauté esthétique que dans son intrigue sans surprise.
A noter que le film a été réédité chez nous en HD bien méritée dans un magnifique Blu-ray chez Sidonis Calysta en 2022.
Fantômes et tabous
2) L’EFFROYABLE SECRET DU DR. HICHCOCK (1962)
Ce film de Riccardo Freda met en scène le personnage inquiétant du docteur Hichcock qui a créé un anesthésiant ralentissant les battements du cœur. Ce qui est plutôt osé pour l’époque, c’est que le film nous fait comprendre qu’il s’en sert pour assouvir ses déviances sexuelles nécrophiles. Sa femme en mourra en se prêtant à ce jeu morbide suite à l’injection d’une trop forte dose de produit.
Le docteur Hichcock se remariera avec Cynthia (Barbara Steele) et reviendra vivre dans son manoir des années plus tard. C’est là que commencera une série d’apparitions laissant présager que le fantôme de sa première femme rôde toujours ici.
Folie, perversion et revenants
C’est un bon film à l’ambiance malsaine grâce au personnage inquiétant du docteur Hichcock et aux contrastes présents dans la mise en scène et les lieux où se déroule l’action. En effet, Riccardo Fredda expérimente grâce à la couleur des effets qui seront plus tard la marque de fabrique du giallo, à savoir des scènes teintées de différentes couleurs (rouge et bleu ici) qui donnent au film une atmosphère irréelle. De la même manière, une rupture est flagrante au niveau des lieux puisque le film nous fait à la fois visiter un manoir à l’esthétisme luxueux, un hôpital moderne et une crypte macabre pleine de toiles d’araignées nous rappelant qu’on est dans un film gothique.
Cependant, ce déséquilibre voulu va de pair avec un défaut du film qui est de se perdre un peu entre son histoire de fantôme et le thème de la nécrophilie jamais vraiment abordé frontalement. Cela peut certes se comprendre par le caractère malsain de la chose, et c’est déjà surprenant qu’un film d’horreur ose l’évoquer à l’époque, mais on sent une certaine frilosité à développer ce thème (qui perd donc de son impact) puisque le film dévie ensuite sur une classique histoire de revenant. Le scénario reste solide et la mise en scène travaillée mais on sent que le film est un peu le cul entre deux chaises. Cela n’en reste pas moins un film tout à fait recommandable à l’atmosphère réussie et très efficace sur la forme. Il est juste un peu plus classique que ses ambitions laissaient présager.
Un thriller surnaturel
3) LE SPECTRE DU PROFESSEUR HICHCOCK (1963)
Dans ce nouveau film de Riccardo Fredda, le docteur John Hichcock (qui n’a rien à voir avec celui du précédent film) est un infirme passionné de sciences occultes. Il vit avec sa jeune épouse Margaret (Barbara Steele) secrètement amoureuse de Charles (Peter Baldwin), l’assistant de son mari. Les amants vont comploter pour l’assassiner et hériter de ses biens. Après le meurtre et l’enterrement, des phénomènes étranges vont commencer dans la maison et les deux amants criminels vont se retrouver en victimes.
C’est un scénario plus classique mais très bien mis en scène. Barbara Steele y est délicieusement machiavélique. Jouant moins sur le côté malsain d’un personnage comme le précédent film, ce film se montre cela dit plus efficace en terme d’horreur et utilise de meilleure manière les codes du genre. On y retrouve ainsi des scènes très réussies d’apparitions morbides dans des décors lugubres et des séquences assez gores pour l’époque, notamment un meurtre au rasoir assez brutal.
Le fait aussi que les personnages soient des criminels aux prises avec un revenant change l’enjeu des scènes qui servent moins à nous inquiéter du sort de ces personnages qu’à nous rendre témoins de la ruine de leur plan et de la montée de leur paranoïa. Mais le film ne se terminera pas non plus par la fin classique moralisatrice des criminels punis comme nous pourrions nous y attendre. Du moins pas seulement. Elle nous réserve en effet une surprise sadique bienvenue.
Un bon film qui n’a hélas pas bénéficié d’une restauration et souffre d’une qualité d’image assez mauvaise sur le DVD disponible chez nous, pourtant édité chez Artus films comme le précédent. Ce n’est pas irregardable mais les couleurs sont trop saturées et la définition d’image très décevante (un peu floue). Un film qui aurait mérité mieux.
Poésie macabre
4) DANSE MACABRE (1964)
Danse macabre de Antonio Margheriti est pour moi le meilleur film avec notre chère Barbara Steele. Et un des meilleurs films gothiques italiens. Certes esthétiquement il ne se hisse pas au niveau du MASQUE DU DEMON, mais l’intrigue est ici très bonne et le traitement plus original.
Le journaliste Alan Foster (Georges Rivière ) fait le pari de passer la nuit du 1er novembre (la fête des morts) dans le château de Lord Blackwood. Selon les rumeurs, personne n’en est sorti vivant. On sait que ce genre de pari se termine souvent mal dans un film d’horreur. Et là, ça ne va pas manquer.
A la grande surprise de notre héros, il ne sera pas seul dans ce château, et va rencontrer principalement deux femmes : Elisabeth Blackwood (Barbara Steele) et Julia (Margarete Robsahm). Tour à tour elles sembleront mortes ou vivantes, comme des spectres de chair ou des vampires d’un autre genre.
Tout l’intérêt du film réside dans cette oscillation entre visions spectrales et réalité. C’est un film qui va au-delà du classique schéma de la vengeance d’outre-tombe et nous raconte une sorte d’histoire d’amour impossible et envoutante entre une morte et un vivant. Quelques scènes érotiques soft sont disséminées durant le long métrage (dont une scène saphique sans doute osée pour l’époque) et viennent le teinter d’une ambiance ensorcelante. Barbara Steele ne joue ici ni le rôle d’une demoiselle en détresse ni le rôle d’une femme machiavélique. Son personnage est ambigu parce qu’elle sait très bien que sa relation avec le journaliste ne pourra pas les conduire à une fin heureuse mais elle cherche malgré tout à fuir son reste d’existence qui semble la condamner, elle et les autres résidents du château, à répéter la même danse sans fin. Une danse macabre en effet. Un titre on ne peut mieux choisi pour un film à l’atmosphère onirique mémorable.
Rêve ou cauchemar ?
Antonio Margheriti signera un autre film gothique intitulé I LUNGHI CAPELLI DELLA MORTE (les longs cheveux de la mort) qui sera traduit par…LA SORCIERE SANGLANTE (allez comprendre !)
Si je ne m’attarde pas dessus, c’est parce que le film est plus oubliable. Le pitch est très similaire à celui du MASQUE DU DEMON avec une sorcière brulée vive qui lance une malédiction et se manifeste plus tard au travers de sa descendance. Le film est assez bien réalisé mais ne réserve guère de surprises. Un peu comme le masque du démon, mais la splendeur visuelle en moins. Donc plus anecdotique.
Un film imparfait mais intéressant
5) LE CIMETIERE DES MORTS-VIVANTS (1965)
Ce film de Massimo Pupillo (dont le titre français est complètement à côté de la plaque) est moins connu et pas très aimé, mais a pourtant été une vraie bonne surprise pour moi.
C’est l’histoire d’Albert Korvac (Walter Brandi), clerc de notaire qui se rend dans la demeure d’un certain Jeronimus Hauff pour régler une affaire. Mais il s’avère que celui-ci est mort. Il fera la rencontre de sa fille Corinne et sa femme Cleo (Barbara Steele). Plusieurs évènements l’empêcheront de prendre congé de suite, et il découvrira que Jeronimus était un passionné d’occultisme nourrissant un intérêt pervers pour l’histoire des victimes de la peste autrefois « soignées » dans le lazaret dont les ruines servent de fondation à sa maison. Un enregistrement sur un gramophone lui apprendra que Jeronimus serait parvenu à entrer en contact avec les esprits de ces pestiférés. Cette scène avec la voix de Jeronimus qui résonne dans la maison lugubre ne peut que nous rappeler EVIL DEAD, un film pourtant bien plus récent, et son magnétophone qui va réveiller des forces occultes. Comme quoi l’idée avait déjà été explorée auparavant.
Va s’ensuivre une sorte d’enquête policière pour découvrir si Hauff est bien mort puisque sa tombe est vide et que curieusement, parmi les cinq personnes présentes le soir de sa mort, deux sont décédés depuis peu dans d’étranges circonstances. Il semblerait que les trois autres personnes impliquées ont du souci à se faire.
La menace invisible frappe
L’histoire semble être encore une fois une vengeance d’outre-tombe, thème très répandu dans le gothique italien. Mais là, c’est encore différent. Que ce soit pour les éléments fantastiques sobres qui se mêlent à une vraie enquête, ou pour la mystérieuse mélodie chantée par une enfant inconnue lourde de sens, on a la sensation d’être dans un récit teinté de mysticisme à la Jacques Tourneur. La fin peut manquer de punch, mais tout le film s’émancipe justement des mises en scènes classiques. Et c’est ce qui en fait la force, dès l’instant où on accepte ce parti pris non-spectaculaire mais cohérent. En effet, la menace à l’œuvre est invisible et immatérielle. Ses manifestations sont indirectes (un cœur dans un bocal qui se remet à battre, des grincements, des ombres, une maladie) Toute l’intrigue tourne autour d’un personnage énigmatique qu’on ne verra jamais et qui semble pouvoir exercer ses pouvoirs sur les morts depuis l’au-delà. L’indicible, l’inexprimable si chers à l’écrivain Lovecraft est à l’œuvre ici puisque jamais les forces occultes ne nous seront montrées.
Lorsqu’elles se manifestent, nous avons droit à de nombreux plans filmés en vue subjective, et seuls les personnages du film semblent les voir avant d’être frappés, non par des êtres de chair, mais par la peste. Peut-être que ces choix étaient dus aux restrictions de budget mais on s’en fout, parce que je reste persuadé que sur les limitations techniques favorisent la créativité et donc parfois des trouvailles ou des résultats de mise en scène intéressants. Le résultat fait qu’on ne peut mettre un visage sur les manifestations surnaturelles et c’est une sensation très inhabituelle et bienvenue dans un film.
Le film n’est pas exempt de défauts, loin de là. Certaines scènes de meurtres/suicides sont maladroites, le casting et la direction d’acteurs sont moyens, la résolution finale assez abrupte laisse des questions en suspens, mais l’horreur suggérée se montre convaincante. Barbara Steele joue ici un rôle plus secondaire mais un rôle de mégère comme on les aime. Un film qui mérite d’être plus connu.
Un film plus gore au crépuscule du gothique
6) LES AMANTS D’OUTRE-TOMBE (1965)
L’histoire est celle du professeur Arrowsmith (Paul Muller), une sorte de professeur Frankenstein qui cherche à produire un élixir de jouvence et qui, en bon scientifique obsédé, délaisse sa femme (Barbara Steele). Celle-ci le trompe donc avec un amant mais se fait prendre. Les deux amants sont alors torturés et assassinés par le mari. Après leur mort, il décide d’épouser la sœur (et héritière) de son épouse, Jenny (jouée également par Barbara), une femme fragile psychologiquement et internée dans un hôpital psychiatrique. Qu’importe ! Ça n’arrête pas Arrowsmith qui veut sa fortune avant de tenter de la faire crever de peur en la torturant psychologiquement. Mais Jenny semble communiquer avec l’esprit vengeur de sa sœur.
Le retour d’une beauté macabre
La faiblesse de ce film est son scénario. On pourrait passer outre la classique intrigue de vengeance (surtout si on ne regarde pas ce film à la suite de tous les autres) si le réalisateur Mario Caiano n’avait pas voulu ajouter d’autres éléments pour diversifier l’intrigue et ainsi en sortir quelque chose d’original. Un effort certes louable mais un peu raté. L’histoire de l’élixir de jouvence qu’il teste sur sa maîtresse (la belle Helga Line grimée en vieille dame) semble un peu inutile et plombe le rythme du film. Elle justifie juste la complicité du docteur avec cette femme âgée qui veut retrouver sa jeunesse et qui le soutient donc dans son entreprise d’assassiner sa femme et son amant. Mais quelque part, on n’est pas si loin que ça de l’aspect « cul entre deux chaises » de L’EFFROYABLE SECRET DU DR. HICHCOCK. Pour moi, sans être génial, ce film n’est pas non plus un navet.
Sur la forme, il est très réussi. Déjà, certaines scènes de tortures particulièrement violentes ne nous sont pas épargnées. Arrowsmith est véritablement un être odieux sous ses airs « propre sur lui ». La prestation de Paul Muller est très bonne et Barbara Steele s’en sort bien dans ses deux rôles (le rôle de Jenny étant un peu schizophrène puisqu’elle semble parfois possédée par sa sœur). Son maquillage est d’ailleurs inoubliable. En termes d’icône gothique, son apparence dans ce film remporte sans conteste la palme pour moi. Son visage tuméfié à moitié masqué par ses longs cheveux noirs lui donne un air de revenante très charismatique.
Pas le meilleur des gothiques italiens, mais un film qui vaut le coup d’œil tout de même.
LE MOT DE LA FIN :
Ceci conclue notre tour d’horizon. Afin de toucher un mot sur les prestations de notre chère actrice, je dirais que Barbara Steele livre des performances satisfaisantes. Il convient de noter que l’époque était marquée par une manière de jouer plus théâtrale qu’aujourd’hui et c’est donc pour ça que j’aborde rarement la question du talent des acteurs de l’époque. Mais sans être l’actrice du siècle, et sachant qu’elle n’appréciait guère de jouer dans ces films, on constate tout de même qu’elle met du cœur dans ses rôles et ne se montre pas timide lorsqu’il s’agit de hurler ou ricaner. J’avoue la préférer dans les films où elle se montre vicieuse et maléfique plutôt que victime, s’émancipant ainsi un peu de son image de scream queen dont elle est tout de même une représentante importante. C’est ce qui me pousse à dire que, même si ça lui aurait sans doute brisé le cœur qu’on lui dise ça à l’époque, elle n’aurait surement pas eu autant d’impact en jouant dans des romances. Elle est bien plus convaincante en sorcière ou en femme maléfique, et pas seulement grâce à son physique mais parce qu’elle sait jouer de sa présence inquiétante que les réalisateurs lui confèrent. En tant que femme fragile et victime, elle est un peu plus oubliable. Mais malgré cela, je dois avouer que j’apprécie qu’elle n’ait pas systématiquement joué un rôle de méchante. C’eut été redondant.
Beaucoup ont aimé l’enterrer et la faire revenir à la vie. On peut comprendre la frustration qu’elle a pu ressentir quand on constate qu’elle était surtout utilisée pour son physique, mais n’était-ce pas le cas de presque toutes les actrices à l’époque ? Au moins sa singularité lui a valu des rôles dans un genre de cinéma où les femmes étaient surtout reléguées au rang de potiches en détresse au physique charmant, et l’aura ainsi consacrée comme icône immortelle du cinéma fantastique.
Bouh !
Je viens de revoir DANSE MACABRE en HD. Je ne l’avais pas revu depuis de nombreuses années. La restauration vaut le coup, mais enfonce aussi la comparaison avec LE MASQUE DU DÉMON, que DANSE MACABRE ne soutient définitivement pas en matière d’esthétique.
Il est complètement fou ce film, avec un script toralement surréaliste ! Par contre la réalisation de Margheretti est quand même assez limitée. Il y a pas mal de plans qui ne sont pas terribles et dont on se dit qu’ils auraient été magnifiés par un autre réalisateur de la trempe d’un Bava ou d’un Argento (notamment le jeu des miroirs ou celui des portes qui s’ouvrent et se ferment toutes seules). Ça reste quand même une valeur sûre pour fêter Halloween !
Oui c’est sûr sur la forme c’est pas du Bava. Mais le script est chouette, plus prenant qu’un Masque du démon par exemple qui est magnifique mais à la trame scénristique très simple et prévisible.
C’est clair qu’un script comme ça dans les mains d’un Bava et t’avais un des meilleurs gothique italiens.
Grr…c’est déjà trouvable la version restaurée ? Moi je dois attendre le 3 décembre pour le coffret. Et d’ailleurs le truc n’apparait même pas sur le site d’Artus. Bizarre. A se demander si ça va vraiment sortir.