– LES TÉLÉFILMS SPIDER-MAN
DANS LES ANNÉES 70 –
Chronique des téléfilms L’HOMME-ARAIGNÉE + LA RIPOSTE DE L’HOMME-ARAIGNÉE
Date de sortie des films : 1977, 1979
Durée des films : 1h34, 1h30
Genre : Super-héros, policier.
Un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre…
Cet article portera sur la série AMAZING SPIDER-MAN réalisée à la fin des années 70. Il s’agit d’une série composée d’un téléfilm pilote et de deux saisons. Le téléfilm est sorti en 1977 sous le titre AMAZING SPIDER-MAN. La série (cinq épisodes pour la première saison, huit pour la seconde) a été diffusée entre le 14 septembre 1977 et le 6 juillet 1979 sur CBS.
Première adaptation en prises de vue réelles du super-héros Marvel préféré des lecteurs, cette série est concomitante à L’INCROYABLE HULK et WONDER WOMAN, ainsi qu’aux téléfilms DOCTEUR STRANGE et CAPTAIN AMERICA, réalisés respectivement en 1978 et 1979.
Dans cet article, nous nous concentrerons exclusivement sur le téléfilm pilote et sur les deux premiers épisodes de la saison 1, remontés sous la forme d’un long métrage puisque, chez nous dans l’Hexagone, ce sont ces deux-là qui sont sortis au cinéma, tandis que la série n’est jamais arrivée sur le petit écran français.
Alors, à votre avis : est-ce que c’est bien, AMAZING SPIDER-MAN des 70’s ? ou est-ce que c’est un nanar préhistorique sentant bon le patchouli, le formica et les dessus de lit en moumoute orange ?
Au rayon VHS !
Ce machin, par ailleurs, qui s’en souvient ? Qui le connait ?
“Moi ! moi ! moi m’sieur !”, s’écrie votre serviteur depuis le coin le plus reculé des bureaux de C.A.P, où il prend la poussière et les toiles d’araignées…
Lorsque j’étais encore un gamin, que je lisais religieusement mes STRANGE en achetant chaque numéro le jour de sa sortie dans mon Bazar de quartier, mon vidéoclub d’à côté (nommé Vidéo-Pantoufle) exhibait dans un coin de son local deux vieilles VHS miteuses (le genre de coin où ne vont que les geeks ; de ces recoins où il faut se faufiler entre les deux étagères les plus serrées et les plus reculées du magasin, et où il ne faut surtout pas qu’une fille vous voie, parce que sinon c’est la te-hon assurée !). La première s’intitulait L’HOMME-ARAIGNÉE et l’autre, LA RIPOSTE DE L’HOMME-ARAIGNÉE. Car c’était comme ça, à l’époque, que l’on appelait notre bon vieux copain Spider-man !
Vous pensez bien que j’avais fini par louer ces deux machins. Je dis bien “avais fini” parce qu’avant de me décider de les louer, il avait fallu prendre mon courage à deux mains afin d’affronter le regard en biais des gens qui étaient dans le videoclub et du loueur derrière son comptoir avec son air matois (aimable comme une porte de prison celui-là), ainsi que celui de ma famille qui allait encore me reprocher de rapporter une fiente moisie au lieu d’un bon film respectable dans le home sweet home… Toujours est-il que je lançais enfin la bobine et matais ces adaptations fantasmatiques une première fois, puis deux, puis un nombre incalculable de fois sur le magnétoscope familial…
Et ouiii ! C’est moaaaâââ ! L’Homme-Araignée !!!
Ces dernières années, après que le cinéma des années 2000 puis 2010 nous ait noyé sous les adaptations spidermaniennes avec tellement de films et de reboots qu’on ne les compte plus, je me suis souvenu de ces deux téléfilms des 70’s. Mais sans vraiment réussir à m’en rappeler précisément, en fait… Car le temps avait effacé de ma mémoire le contenu des ces vieilleries, si ce n’est que je me souvenais un peu que le costume de cet Homme-araignée ressemblait approximativement à un pyjama avec des lunettes de soleil…
Ce fut donc avec une intense curiosité que je me procurai récemment ces deux vidéos, obtenues au terme d’un parcours du combattant ayant exploré tous les coins de la galaxie, étant donné que la chose n’a jamais été commercialisée en DVD. Car Columbia Pictures et Sony, vils détenteurs des droits, refusent obstinément de ressortir la série malgré une armada de pétitions rédigées à travers le globe. Je réussis donc promptement à me procurer une copie de L’HOMME-ARAIGNÉE et de LA RIPOSTE, que je passai fiévreusement sur mon lecteur afin de redécouvrir ces adaptations antédiluviennes, tout en sachant, à présent, qu’il s’agissait en réalité d’une série TV déguisée en films. Oui, car j’ai oublié de vous dire que ces deux films étaient non seulement sortis au cinéma chez nous à l’époque, mais qu’en plus ils avaient bénéficié d’un succès retentissant en Province (entendu que la chose n’était pas sortie partout en Île de France, me demandez pas pourquoi j’en sais fichtrement rien).
Et accessoirement, je suis Piteur Parkeeeeeuuur (aussi) !!!
Afin de vous présenter cette pépite oubliée dans la nuit des temps, je me propose de vous l’exposer en quelques parties distinctes plus ou moins soumises à ma schizophrénie. Et oui parce que dans l’ensemble, cette adaptation télévisuelle est aussi fidèle au comic-book originel qu’elle entretient d’infidélités envers lui. Et elle est aussi nulle qu’attachante. Et donc ainsi commence ma série de paradoxes, car il faut avouer que le résultat est plutôt édifiant, dans le sens où les défauts, les qualités, les fidélités et les infidélités rivalisent de concert…
1) Musique 70’s et guitare wah-wah…
Première constatation : Aucune trace de BO culte comme ce fut le cas avec la série animée des 60’s (Remember : “L’Araignée, l’Araignée, est un être bien singulier ; Dans sa toile, il attend, d’arrêter les brigands ; Prends gaaarde ! car l’Araignée est làààà…”). Ici, le générique introductif résonne de guitares wah-wah et d’une musique groovy telle que je me suis écrié, médusé, que j’avais lancé BULLITT sans le faire exprès et que Lalo Schifrin était en train de faire galoper ses doigts sur un bon vieil orgue Hammond des familles. À moins que ce fut Isaak Hayes qui avait composé la suite de SHAFT, ou Marvin Gaye qui serait venu jouer les TROUBLE MAN chez les super-héros…
Pas d’erreur : On est bien dans les 70’s et, manifestement, le compositeur de cette BO (un certain Johnny Spence, habituel comparse du chanteur Tom Jones !) tenait absolument à ce que Spider-man ressemble à Starsky & Hutch à lui tout seul. D’ailleurs, parlons-en de ce Spider-man : Son avatar civil, c’est-à-dire Peter Parker, est interprété par un acteur (Nicholas Hammond) qui arbore fièrement une fausse perruque (des vrais cheveux, donc…), donnant l’impression aux spectateurs qu’il ne va pas tarder à chantonner “Let the Sunshine in” plutôt que d’enfiler le costume de l’Araignée…
Aux fondements du mythe…
2) Intrigue & décorum
L’intrigue a beau se dérouler à Manathan, patrie historique du monte-en-l’air, on a l’impression d’être en Californie à l’époque de MANNIX, et que des policiers en pattes d’eph’ ne vont pas tarder à rappliquer dare-dare. D’ailleurs, ce bon vieux Peter Parker déboule aussitôt en pattes d’eph’ au beau milieu du Daily Bugle, tentant laborieusement de vendre des photos à un J.Jonah Jameson cabotin. Ce même Jameson qui harangue un certain Robbie, lequel ne va pas tarder, s’il se laisse pousser la moustache, à ressembler à John Shaft.
Peu après, on retrouve Peter dans le laboratoire de son université entrain de bricoler des expériences radioactives qui ne vont pas tarder à irradier une araignée, laquelle ne va pas tarder à s’éclairer telle la première ampoule venue, et qui ne va pas tarder à piquer la main de Peter, lequel ne va pas tarder à s’apercevoir qu’il peut grimper aux murs des buildings, telle la première araignée radioactive venue…
Pendant ce temps, des méchants bandits ont bricolé une invention qui leur donne le pouvoir de contrôler des citadins à distance. Une idée folle, qu’ils utilisent afin que ces citadins, tous des cadres irréprochables et bien de leur personne, dévalisent des banques avant de jeter leur voiture contre un mur et de mourir (carrément), permettant aux bandits méchants de venir récupérer le magot en toute impunité. Bien évidemment, ce sera sans compter sur Peter Parker, qui va se fabriquer illico-presto un costume d’homme-araignée (d’où le titre, il faut suivre !) afin de chopper nos bandits incognito et de démêler cette affaire tandis que la police et son capitaine Barbera (un mec qui mâchonne son cigare comme s’il s’agissait d’un chewing-gum) s’embourbent dans des quiproquos, pensant que c’est l’Homme-araignée qui manigance. Les fous…
Dans LA RIPOSTE DE L’HOMME-ARAIGNÉE, d’autres méchants très méchants s’emparent d’une bombe atomique hâtivement conçue par des étudiants proches de Peter Parker (ils ont construit la dite bombe afin de dénoncer les risques encourus par un professeur désireux de manipuler du plutonium. Trouvant la manipulation dangereuse, voilà-t-y pas qu’ils construisent donc la bombe afin de dénoncer le danger. Soit une logique qui m’a un poil échappé, vous me direz si vous avez mieux compris que moi…). Notre bon vieux Peter, aussitôt revêtu de son costume d’araignée, va poursuivre les méchants jusqu’à Los Angeles, en compagnie de Mr Jameson et d’une brune incendiaire (une journaliste désirant interviewer l’Araignée). L’occasion pour ce second téléfilm (les deux premiers épisodes de la saison 1 en réalité) de ressembler encore plus à STARSKY & HUTCH…
Les aventures de Spiderman à Los-Angeles…
3) Casting et joyeux drilles…
Comme dans la série de Stan Lee & Steve Ditko, Peter est un étudiant doué en sciences qui se fait piquer par une araignée radioactive. Il se fabrique le costume rouge et bleu avec des lances-toiles (j’en entends un au fond qui me crie “Et pourquoi pas noir le costume ?”, auquel vous répondrez à ma place qu’il y comprend rien…), adhère aux murs, possède une force surhumaine et combat le crime. Il prend des photos pour le Daily Buggle (dirigé par J.J. Jameson et secondé par Robbie Robertson) et se fait une spécialité des photos de l’Homme-Araignée. Jameson est un patron truculent et pingre, et Peter sympathise avec la secrétaire (qui n’est pas Betty Brant mais plutôt une jeune afro-américaine qui se prend pour la copine de Shaft). Pour le reste… C’est pas pareil que dans la BD…
S’il y a bien une tante May, celle-ci n’apparait que quelques secondes et ressemble à une mamie ordinaire (c’est-à-dire à n’importe quelle mamie, sauf à Tante May). Il n’y a strictement aucun super-vilain en costume d’animal et notre super-héros ne combat que des criminels utilisant des inventions scientifiques.
Il paraitrait que Stan Lee en personne, dont le nom apparait dans le générique en tant que « consultant », ait cordialement détesté cette approche un brin naturaliste et que ce déni de la part du créateur du personnage ait précipité l’arrêt du show. Il y a pourtant, lors du dénouement du second téléfilm, une séquence d’une naïveté à toute épreuve qui aurait dû plaire à Stan the Man : C’est lorsque les personnages font le voyage à Los Angeles, et que Spider-man apparait auprès d’eux tout du long dans des endroits désertiques, sans que personne ne soit étonné de sa présence à l’autre bout du continent dans les coins reculés de la Californie ! Une scène qui fait écho aux anciens épisodes de la période Lee/Ditko, alors que le héros était parti à Hollywood à la rencontre de Hulk (épisode #14 de juillet 1964)…
Le Daily Buggle en force
4) FX, effets très spéciaux…
L’arrêt prématuré de la série a parait-il été incompris dans la mesure où le succès était au rendez-vous. Certes, les fans de l’Araignée étaient peut-être moins nombreux que ceux du Titan vert et de l’Amazone déguisée en drapeau américain, le premier drainant tout autant les ados effrayés et fascinés par les grimaces de Lou Ferrigno que les adultes bouleversés par les affres et la mine déconfite de Bill Bixby ; et la seconde affolant autant les mâles en rut que les gonzesses du MLF, rendus fous ou folles par le minois stupéfiant de l’éclatante Lynda Carter. Mais il n’empêche que la série avait du succès (elle a tout de même été classée dans le top 20 des programmes les plus regardés de 1978 !), même chez nous où, comme nous l’avons vu plus haut, le pilote et les deux premiers épisodes n’avaient atteint que les salles de province…
Reste qu’apparemment, le budget alloué aux effets spéciaux était un peu trop élevé, ce qui n’aurait pas tellement été du goût des cadres de CBS.
Faites gaffe, les gars, j’ai un sens d’araignée !
À voir la chose aujourd’hui, on ne peut nier qu’elle prête fatalement à rire, voire à se marrer en tapant lourdement sur son canapé. Et puisque l’on parle d’effets spéciaux, il convient de reconnaitre que ceux-ci sont d’une vivifiante ringardise ! Puisque les gars des FX avaient trouvé le truc pour faire grimper notre bon vieil Araignée au rideau (des filtres qui permettent de superposer l’acteur sur une image de mur (quand il n’est pas tout simplement suspendu à un harnais et des câbles invisibles visibles)), les scénaristes, rusés comme Renard, ont multiplié les scènes de grimpette. Et lorsque les trucages ne se voient pas à 10 km, la position du héros à quatre pattes, manifestement entravé par son harnais, est croquignolesque. Peter Parker a beau posséder une force surhumaine, il ne s’en sert quasiment jamais et préfère faire du karaté !
He’s dangerous…
Comme c’était la mode à l’époque, ces mêmes scénaristes ont donc remplacé les super-vilains en costume du comic book par des faux chinois adeptes des arts martiaux. Sauf que les acteurs ne savent pas vraiment faire du karaté, et que le résultat est donc pour le moins… amusant ! L’acteur Nicholas Hammond arborant fièrement sa chevelure en forme de casque intergalactique, il ne pouvait apparemment pas porter le masque de l’Araignée en pilou-pilou et c’est donc une doublure qui s’en charge pour les scènes d’action. Cette dernière, qui ne sait apparemment pas jouer la comédie, prend systématiquement la même pose, à savoir : plier les genoux, tendre les bras sur les côtés en mettant la paume des mains en avant et tourner la tête de droite à gauche dans un va-et-vient incessant. Heureusement que le ridicule ne tue pas, car sinon le pauvre homme serait mort sur le coup.
La doublure de l’Araignée : prendre la pose, c’est son truc…
Lorsque notre héros lance sa toile, c’est un peu comme une grosse corde de marin qui s’en va. Et lorsqu’il fabrique un piège entoilé pour ses ennemis, cela ressemble à s’y méprendre à un jeu de cordes en quadrillage comme on en voit dans les jardins d’enfants (sauf la première fois, immortalisée dans l’image ci-dessous). Mais le plus beau, c’est encore cet effet très spécial qui nous alerte en même temps que Peter sur le danger qui approche. Soit le fameux sixième sens de l’Araignée, ici magnifié par deux yeux luminescents qui ne semblent briller de milles feux que pour le spectateur impressionné… Les scènes dans lesquelles ce sixième sens vient nous éblouir sont assez incroyables, au sens étymologique du terme, puisque cela arrive même lorsque le danger est à l’autre bout de la ville, mais qu’il faut absolument que Peter en soit au courant parce que sinon le scénario s’écroulerait immédiatement (imaginez que l’Homme-Araignée arrive en retard pour le combat de karaté ou pour le dénouement final, et vous aurez une petite idée du fiasco artistique) !
Parce qu’on ne s’en lasse pas…
Et pourtant, ces effets spéciaux et ces cascades à l’ancienne m’ont amené sur un point de réflexion : Si ce n’était pas mieux avant, en tout cas c’était différent. Aujourd’hui, chaque film de super-héros est l’occasion de repousser les limites en termes de pyrotechnie et rien ne semble impossible dès qu’il s’agit d’animer des personnages qui font des trucs incroyables. Dans ces épisodes de la fin des années 70, il se dégage, malgré la ringardise des trucages, une sensation de réalité qui a complètement disparu aujourd’hui. C’est-à-dire que si les effets spéciaux actuels sont bien faits, on en perçoit néanmoins le côté factice. Les trucages contemporains sont donc bien faits mais on voit que c’est du faux. Tandis que les trucages anciens, c’était mal fait mais on voit bien que c’est réel. Je ne sais pas si vous me comprenez bien, mais moi je vois ce que je veux dire… Cette perception du réel m’a sauté aux yeux, au point que je me dise que, décidément, lorsque l’on gagne quelque chose, on perd toujours autre chose. Et voir un acteur faire des cascades, quand bien même elles sont lamentables, c’est toujours d’un aspect spectaculaire qui tend peu à peu à disparaitre en ces temps de CGI où cette même perception du réel a disparu…
Spider-man tisse sa corde…
5) Non-encrage dans la continuité…
Pour le reste, cette adaptation sentant bon le patchouli et les pattes d’éléphant fait corps avec son époque. Et l’absence totale d’un quelconque oncle Ben dans le script doit également, avec le recul, être vu comme un signe de son temps : Qui donc, à la fin de ces trente glorieuses, se souciait encore de la notion de “responsabilité” ? L’apanage de notre bon vieux Spider-man version comics, qui veut qu’un grand pouvoir implique de grandes responsabilités, a donc ici disparu au profit d’une insouciance qui transparait à chaque fois que l’on parle à Peter de son avatar en pyjama rouge et bleu, et qu’il se lance dans des théories prouvant, sans le vouloir, qu’il est lui-même le monte-en-l’air ! Et tout le monde a beau le deviner comme on verrait le nez au milieu de la figure, notre beau héros chevelu se contente de répliquer avec un sourire ravageur : “Non, mais, franchement, vous me voyez en Homme-araignée ?”, provocant au final l’hilarité de ses interlocuteurs, qui semblent ainsi rire de concert avec le spectateur…
Et oui ! Je monte en l’air !
Comme nous l’avons fait remarquer plus haut, cette transposition du comic-book sur un écran avec des acteurs en chair, en os et en pyjama tranche avec la continuité mythologique du personnage de papier puisque le héros ne combat guère ici que quelques faux chinois armés d’un bâton en lieu et place d’un Bouffon Vert, d’un Dr Octopus ou de quelqu’autre homme déguisé en diverses bestioles.
Idem pour le casting féminin, totalement neuf dans cette série TV où ni Betty Brant, Liz Allen, Gwen Stacy, ni même Mary-Jane Watson n’apparaissent ne serait-ce que trois minutes. Pas plus qu’Harry Osborn ou Flash Thompson, ici remplacés par un copain de fac passe-partout doublé en VF par ce bon vieux Pierre Arditi (l’occasion pour moi de vous assurer que le doublage français est, comme toujours avec les séries des 70’s, une pure merveille, avec la participation d’Alain Dorval – voix habituelle de Stallone – ou de François Leccia – Ayato dans SAN-KU-KAÏ !). Mais peu de rapport, au final, avec les comics au rayon de la sacro-sainte continuité…
Hein ? Qui vous dites ? Spider-man ???
Malgré sa ringardise absolue et son aspect des plus kitsch (et encore, je ne vous ai pas parlé de cette scène où notre Araignée cherche désespérément un taxi pour se déplacer plus vite…), cette première adaptation en chair et en os de Spider-man possède tout de même un certain charme. Et je me suis surpris moi-même, au terme du second téléfilm, en regrettant de ne pas en voir la suite, tout attaché que j’étais à ces quelques personnages des 70’s, qui se courent après au son des guitares wah-wah…
Attention : Cette série est souvent confondue avec sa cousine japonaise (スパイダーマン – SUPAIDÀMAN), parfaitement contemporaine (41 épisodes de 25 minutes, diffusés entre mai 1978 et mars 1979), mais totalement inédite dans les pays francophones…
Pitié ! Laissez-moi sortir de l’oubli !
THAT’S ALL, FOLKS !!!