
* LES MONSTRES DE L’HAMMER : LA MOMIE *
Chronique des films du studio Hammer : LA MALÉDICTION DES PHARAONS, LES MALÉFICES DE LA MOMIE, DANS LES GRIFFES DE LA MOMIE, LA MOMIE SANGLANTE
Date de sortie de films : de 1959 à 1971.
Genre : Fantastique, horreur, gothique.
Nos dossiers sur les films de la Hammer :
1ère partie : Les films FRANKENSTEIN
2ème partie : Les films de Vampires 1
3ème partie : Les films de Vampires 2
4ème partie – Vous êtes ici : Les films de Momie
5ème partie : Les films de Loup-garou et autres monstres de la pleine-lune
6ème partie : Dr Jekyll & Mr Hyde, double personnalité et autres potions
7ème partie : Le Fantôme de L’Opéra, les Zombies et ceux qui ne veulent pas mourir
8ème partie : Sorcellerie et satanistes
9ème partie : Thrillers psychologiques
10ème partie : Le Yéti et la trilogie Quatermass

Le Logo qui tue…
Cette 4ème partie portera sur les quatre films d’horreur produits par le studio Hammer entre 1959 et 1971 dédiés à la figure de la Momie.
Sur le même principe que le studio Universal dans les années 30 et 40, la Hammer consacra une bonne partie de ses films d’horreur à toutes les figures du grand bestiaire du fantastique classique, comme Dracula, Frankenstein, le Loup-garou ou encore le Fantôme de l’Opéra, auxquelles s’ajouteront également Dr Jekyll & Mr Hyde ainsi que les zombies et même… la Gorgone ! Nous consacrerons, de notre côté, une série d’articles afin de décrypter la plupart de ces films.
SOMMAIRE :
- 1) LA MALÉDICTION DES PHARAONS – 1959
- 2) LES MALÉFICES DE LA MOMIE – 1964
- 3) DANS LES GRIFFES DE LA MOMIE – 1967
- 4) LA MOMIE SANGLANTE – 1971
Niveaux d’appréciation :
– À goûter
– À déguster
– À savourer


La momie. Elle revient et elle n’est pas contente !
1) LA MALÉDICTION DES PHARAONS – 
(THE MUMMY) – 1959
Après avoir réinterprété le mythe de Frankenstein avec FRANKENSTEIN S’EST ÉCHAPPÉ en 1957 et celui de Dracula avec LE CAUCHEMAR DE DRACULA en 1958, la Hammer s’intéresse en 1959 à l’une des autres grandes figures du patrimoine de l’horreur : La Momie.
Le pitch : En Égypte, à la fin du 19° siècle, une famille d’archéologues anglais découvre le tombeau d’une princesse de la XX° Dynastie ayant vécu quatre mille ans auparavant. Avant qu’ils n’entrent dans le tombeau, un autochtone les met en garde : Une terrible malédiction s’abattra sur eux s’ils persistent à vouloir profaner les lieux. Mais le tombeau est bel et bien exhumé.
Trois ans plus tard, en Angleterre, la malédiction prend la forme d’une momie vivante, qui persécute les membres de la famille ayant découvert la chambre funéraire de la princesse Ananka. La momie s’appelait jadis Kharis. C’était un prêtre qui vouait un amour sans bornes à la princesse…

Et le péplum devint gothique…
Après la relecture totale des grandes figures de la littérature fantastique, la Hammer faisait ici une légère entorse à son concept en reprenant le point de départ du film originel de la Universal réalisé en 1932 : LA MOMIE. Cette version de 1959 est donc assez proche, dans son récit, du film qui mettait jadis Boris Karloff en scène dans le rôle titre.
On assiste tout de même à plusieurs changements, avec bien entendu l’avènement de la couleur, mais également avec une remise à plat de la figure de la momie, qui apparait ici sous sa forme la plus brute, c’est-à-dire comme une sorte de monstre, un mort-vivant de type “zombie”, soumis à la volonté de son maitre. Enfin, de nombreuses scènes en forme de flashbacks nous ramènent en Égypte antique pour une plongée dans le péplum, genre alors très à la mode en cette fin des années 50.
L’équipe en charge de réaliser et d’interpréter le film est quasiment la même que sur les longs métrages précédents, prenant peu à peu des airs de “grande famille” cinématographique. On retrouve ainsi le réalisateur Terence Fisher flanqué de son directeur de la photographie Jack Asher, de même que le duo vedette du studio au rayon des acteurs, à savoir les inébranlables Peter Cushing & Christopher Lee, le second interprétant le rôle de la momie (et le prêtre Kharis aux temps de l’Égypte antique), ajoutant ainsi un autre rôle emblématique à sa collection de monstres de légende. Jimmy Sangster rempile au rôle de scénariste et il n’y a que le compositeur James Bernard qui manque à l’appel, laissant la place à Franz Reizenstein, probablement en raison des nombreuses scènes aux allures de péplum, un peu éloignées des habituelles notes gothiques du compositeur attitré de la Hammer.

La première momie en couleurs…
Malgré une orientation dans le genre péplum, on retrouve tous les éléments ayant gravé la marque du studio Hammer dans l’histoire du cinéma et notamment ce technicolor flamboyant qui fit la gloire de la firme. Les couleurs primaires se heurtent ainsi à leurs complémentaires (notamment le rouge avec le vert ou le bleu avec l’orange) pour un résultat visuel somptueux, aux allures de feu d’artifice gothique du plus bel effet.
LA MALÉDICTION DES PHARAONS est moins sanglant que FRANKENSTEIN S’EST ÉCHAPPÉ et LE CAUCHEMAR DE DRACULA (ou même LE CHIEN DES BASKERVILLE) et il semble réellement que les auteurs ont ici souhaité rendre hommage au film de 1932 réalisé par Karl Freund, dans une version colorée, plutôt que de proposer une relecture sanguinolente propre à effrayer les jeunes cinéphiles.
Les scènes se déroulant en Égypte, toutes probablement réalisées en studio dans des décors de carton-pâte néanmoins très réussis, évoquent grandement l’atmosphère du MYSTÈRE DE LA GRANDE PYRAMIDE, le chef d’œuvre d’E.P. Jacobs !
La scène emblématique de LA MALÉDICTION DES PHARAONS demeure néanmoins celle où l’on voit la momie sortir du marécage lors de sa première apparition. Une séquence magistrale qui fera école au point de devenir un archétype et à laquelle seront rendus de vibrants hommages, à maintes reprises, notamment lors du quatrième épisode de la série AMAZING STORIES (intitulé MUMMY DADDY) produite par Steven Spielberg dans les années 80.

Un nouveau cadre emblématique de l’image de la momie : Le marécage…
On notera enfin que LA MALÉDICTION DES PHARAONS n’est pas une création issue de la littérature comme les films précédents, mais une itération en droite ligne du seul domaine du cinéma, puisque le film de 1932 avait été mis en chantier à l’époque où les fouilles égyptiennes étaient très actives et où la notion de “malédiction” avait défrayé la chronique avec la fameuse affaire de la découverte du tombeau de Toutankhamon.
Quant à la thématique propre à la Hammer, qui tient de la métaphore en faisant de ses monstres l’incarnation de l’interdit libertinage, on la retrouve ici encore de manière très marquée, puisque la belle Yvonne Furnaux, qui interprète à la fois la princesse égyptienne et sa réincarnation britannique sous l’ère victorienne, sera bien la seule à pouvoir faire flancher le monstre en fin de compte…


Variation sur un thème imposé ?
2) LES MALÉFICES DE LA MOMIE – 
(THE CURSE OF THE MUMMY’S TOMB) – 1964
C’est Michael Carrerras qui réalise LES MALÉFICES DE LA MOMIE. Un cycle de films dédié à la figure de la momie est en train de naître au sein de la Hammer, comme ç’avait été le cas avec Frankenstein et Dracula. Toutefois, LES MALÉFICES DE LA MOMIE n’est pas la suite de LA MALÉDICTION DES PHARAONS et chacun de ces films est autonome, contrairement à la série des DRACULA, par exemple, qui formaient une sorte de continuité relative (c’est encore plus complexe pour les FRANKENSTEIN, qui ne se suivent pas tous et parfois dans le désordre !).
En réalité, ce second film pourrait presque être considéré comme une sorte de remake de LA MALÉDICTION DES PHARAONS, ou en tout cas une variation sur le même thème, tant son script est proche du film de Terence Fisher. On y retrouve d’ailleurs le même acteur (George Pastell), dans un rôle identique d’égyptien préoccupé par le respect dû à ses croyances.
Le Pitch : Des égyptologues anglais exhument la tombe du Prince Ra et découvrent son sarcophage. Un riche homme d’affaire américain, celui-là même qui a financé les fouilles, leur impose d’organiser une tournée mondiale afin d’exhiber la momie dans une sorte de cirque ambulant, espérant ainsi faire fortune. Alors que toute l’équipe est de retour en Angleterre et que la momie disparait soudainement, les responsables de l’exhumation sont retrouvés morts un par un, si bien que l’on commence à soupçonner la surnaturelle “malédiction des pharaons” d’être une sinistre réalité…
Vintage…
Pas de quoi bouder son plaisir : LES MALÉFICES DE LA MOMIE est un formidable divertissement vintage. Un petit classique assez parfait dans son genre. impeccablement rythmé, solidement réalisé, interprété et superbement mis en image, il s’écoule sans temps mort jusqu’au final gothique de circonstance.
Ponctué d’effets horrifiques flirtant avec le gore (mains coupées, pour l’essentiel), le scénario est extrêmement bien écrit et s’offre le luxe de développer une petite comédie de mœurs gentiment cynique car, comme d’habitude avec la Hammer, les amourettes finissent toujours mal et les protagonistes rivalisent de tout un tas d’actions et de choix parfaitement opportunistes !
Chaque personnage est très bien développé et aucun ne fait acte de figuration, rendant ainsi le spectacle très vivant, voire truculent.

Raaaaaa… (c’est son nom)
L’absence de héros au sens propre, ainsi que l’absence des acteurs phares présents dans le film de Terence Fisher (Peter Cushing & Christopher Lee), et par extension l’absence de Terence Fisher lui-même auront avec le temps joué en défaveur du film de Michael Carreras, par ailleurs producteur et grand manitou du studio Hammer, qui passait ici à la réalisation (il ne réalisera que onze films au total, dont deux consacrés au cycle de la Momie). Revoir le film aujourd’hui dans de bonnes conditions (avec le regard bienveillant nécessaire à ce type de spectacle suranné) constitue néanmoins une excellent surprise, pour un divertissement sans prétention (on ne joue certes pas dans la même catégorie qu’un film de Terence Fisher aux thématiques fédératrices), qui lorgne clairement vers un esprit pulp, tel un bon petit classique sans prétention.


Encore elle !!!
3) DANS LES GRIFFES DE LA MOMIE –
(THE MUMMY’S SHROUD) – 1967
C’est cette fois John Gilling qui réalise DANS LES GRIFFES DE LA MOMIE. Tous comme les autres films de momie produits par le Studio, il ne s’agit pas de la suite des précédents.
DANS LES GRIFFES DE LA MOMIE joue (encore) les “variations sur un thème imposé” en reprenant la même structure que les autres films du cycle : Des scientifiques britanniques profanent un tombeau. Ils ramènent le sarcophage à la civilisation pour l’exposer dans un musée. C’est alors que la momie se réveille afin de punir les profanateurs…
Et l’on fait toujours référence, en situant les événements autour de 1920, à la découverte du tombeau de Toutankhamon et à la malédiction qui semblait à l’époque s’être abattue sur les membres de l’expédition.
La seule différence qui intervient ici par rapport aux deux films précédents est que toute l’action se situe en Égypte. Ce faisant, le film met l’accent sur le folklore de cette Égypte mythique et marche sur les traces des pulps et des récits d’aventures classiques, voire des célèbres AVENTURES DE TINTIN et celles de BLAKE ET MORTIMER.
Pour l’essentiel, il s’agit d’un bon petit film d’horreur vintage, assez kitsch mais fort divertissant, qui contentera les amateurs de ce type de spectacle suranné mais joliment emballé.
John Gilling ajoute ici une pierre à son édifice car il réalisa (et/ou scénarisa) plusieurs classiques au sein du studio Hammer, notamment L’INVASION DES MORTS-VIVANTS et LA FEMME REPTILE. Il se montre pourtant beaucoup moins intéressant avec DANS LES GRIFFES DE LA MOMIE puisqu’il réalise là son film le plus superficiel, dans lequel on ne retrouve pas, de manière aussi vive, le sous-texte qui apportait beaucoup d’épaisseur aux autres films.
Dans L’INVASION DES MORTS-VIVANTS, John Gilling avait développé une véritable parabole sociale en faisant du peuple la victime d’une caste dirigeante à vocation industrielle. Dans LA FEMME REPTILE, c’était au tour de la bourgeoisie de subir les affres des populations indigènes dans un retour de bâton opéré depuis les colonies. La malédiction prenant sa source depuis les profondeurs de l’Inde…
Avec son troisième film d’horreur, ici dédié au mythe de la momie vivante, Gilling opère une prolongation du thème qu’il avait traité avec LA FEMME REPTILE et avec GORGONE, DÉESSE DE LA TERREUR (réalisation de Terence Fisher, scénario de John Gilling), mais sur un mode beaucoup plus secondaire, presque anecdotique, le sous-texte demeurant beaucoup trop discret.

Un spectacle vintage.
DANS LES GRIFFES DE LA MOMIE est donc une énième variation sur le thème de la “malédiction des pharaons” et de la momie vivante. Un film relativement mineur, gentiment divertissant mais aussi très kitsch (la momie, avec son costume où l’on verrait presque la fermeture-éclair, est assez croquignole !). À réserver aux fans des films de la Hammer, qui trouveront ici un bon petit classique, un peu avare de surprises, mais généreux dès lors qu’il s’agit de mettre en œuvre cette imagerie consacrée, propre au studio et à ses relectures des grands mythes horrifiques sous les feux du technicolor…


Une momie extrêmement bien conservée…
8) LA MOMIE SANGLANTE –
/
(BLOOD FROM THE MUMMY’S TOMB) – 1971
C’est enfin Seth Holt qui réalise LA MOMIE SANGLANTE, dernier film de la Hammer dédié à la figure de la momie (bien que le film soit achevé par Michael Carreras). Rappelons une dernière fois qu’aucun film n’est la suite des précédents et que chacun peut se regarder de manière autonome.
Le pitch : La jeune Margaret Fuchs souffre d’un mal pour le moins particulier : Chaque nuit, elle rêve qu’elle est une princesse égyptienne de l’antiquité, que l’on condamne à être enterrée vivante, après qu’on lui ait tranché la main droite !
La main est jetée en pâture aux chacals. Mais, demeurée vivante, la main met en fuite les charognards, avant de retourner égorger les prêtres assassins !
De nos jours, Margaret, qui est la fille d’un grand égyptologue, se voit offrir par son père à l’occasion de son anniversaire une bague ancienne ornée d’un magnifique rubis. Sans le savoir, Margaret vient de sceller son lien avec la princesse Teira, dont le tombeau a été profané par son père il y a de cela bien des années…
Contrairement aux trois films précédents, qui égrainaient la même histoire basée sur la “malédiction du pharaon” et les événements survenus à la suite de la découverte du tombeau de Toutankhamon, celui-ci opère un sérieux virage et propose enfin une interprétation nouvelle sur le thème consacré.
Point de monstre en bandelettes ici, mais à la place la présence de la somptueuse Valerie Leon, qui incarne les deux faces de la malédiction et illumine le film de sa plastique et de son poitrail stupéfiant.
Ainsi, la momie en question n’est-elle pas un vieux cadavre ressuscité et décrépit, mais bel et bien une princesse non-morte (un nosferatu !), qui tente depuis la tombe de se réincarner dans une sorte d’itération d’elle-même, grâce à un pouvoir maléfique dont elle possède seule le secret.
Le plan final, sarcastique en diable, illustrera néanmoins, au dernier moment, le thème de la momie de manière surprenante…

Hey ! Je veux une momie comme ça pour Noël !
Plus sanglant qu’à l’accoutumée (d’où le titre), le film de Seth Holt ne nous prive jamais de la splendeur de son actrice (que vous avez également pu voir dans le pastichard QUEEN KONG) dès que l’occasion se présente, et l’on peut ainsi deviner son opulente poitrine aussi bien sur le corps non-mort de la princesse prisonnière de son sarcophage que sur celui de sa réincarnation en attente, qui déambule tout du long en nuisette translucide…
Pour le reste, le scénario est un poil répétitif sur l’idée de la malédiction (ici déclinée sous la forme de quelques artefacts sortis tout droit de l’antique Égypte), mais s’autorise quelques scènes oniriques et surréalistes assez étonnantes qui procurent au film une ambiance envoûtante, masquant aisément son manque de budget initial.

Parce que vous le valez bien…
Comme d’habitude avec les films de la Hammer, celui-ci est plastiquement superbe et bénéficie d’une mise en forme impeccable, ponctuée de flashbacks égyptiens qui parviennent à tirer le meilleur parti de leurs décors de studio.
1971 est l’époque où la firme britannique spécialisée dans l’horreur gothique commence à racoler (puisqu’elle est en perte de vitesse au box-office) en pimentant chacun de ses films d’une touche érotique et d’un surplus de scènes horrifiques. Les gorges tranchées s’accumulent ainsi entre deux plans de la magnifique Valerie qui, rien que pour nos yeux, constituent au final le point de mire essentiel d’un solide petit film gothique au carrefour des grands classiques du cinéma fantastique et des films d’horreurs modernes, où le visuel l’emporte souvent sur la suggestion et l’atmosphère. On dira donc de LA MOMIE SANGLANTE qu’il est un peu tout cela à la fois.
Pour ce qui est des coulisses, le grand Peter Cushing devait incarner le père de l’héroïne (tout naturellement, tant le rôle semble avoir été taillé pour lui). Il sera remplacé au dernier moment par Andrew Keir car Mme Cushing, très malade, était sur le point de mourir.
Quant au réalisateur Seth Holt, il décéda lui aussi quelques jours avant la fin du tournage, et fut remplacé au pied levé par Michael Carrerras, producteur du studio qui avait déjà réalisé LES MALÉFICES DE LA MOMIE en 1964.

Jeux de mains, jeux de vilains…
Nos dossiers sur les films de la Hammer :
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2ème partie : Les films de Vampires 1
3ème partie : Les films de Vampires 2
4ème partie – Vous êtes ici : Les films de Momie
5ème partie : Les films de Loup-garou et autres monstres de la pleine-lune
6ème partie : Dr Jekyll & Mr Hyde, double personnalité et autres potions
7ème partie : Le Fantôme de L’Opéra, les Zombies et ceux qui ne veulent pas mourir
8ème partie : Sorcellerie et satanistes
9ème partie : Thrillers psychologiques
10ème partie : Le Yéti et la trilogie Quatermass
See you soon !!!
