
LOVEcraft, ETC.
– 3° PARTIE –
Chronique des adaptations des œuvres de H.P. Lovecraft, au cinéma et à la télévision – 3° partie : Les années 1990
Genre : Fantastique, horreur, science-fiction.
– 1° partie : Les années 1960 et 1970
– 2° partie : Les années 1980
– 3° partie – Vous êtes ici : Les années 1990
– 4° partie : Les années 2000
– 5° partie : Depuis 2015
Niveaux d’appréciation :– À goûter
– À déguster
– À savourer
AU PROGRAMME DE CE TROISIÈME ARTICLE :

Seulement deux films au rayon cinéma dans les années 90 ???
Nous poursuivons notre série de chroniques sur les adaptations de l’écrivain H.P. Lovecraft au cinéma et à la télévision.
L’ensemble est découpé en plusieurs parties, selon des périodes distinctes, de manière à ce que chaque film y possède son propre éclairage dans l’ordre chronologique. Soit une trentaine de films s’étalant sur une période allant du début des années 1960 jusqu’à aujourd’hui…
Le présent article se focalise ainsi sur les années 90.

L’écrivain de Providence, ici sous la plume du grand Mike Mignola.
Rappel :
Notre sélection n’est pas exhaustive, d’autant qu’à partir des années 90, un nombre assez impressionnant de téléfilms et de courts métrages vont venir épaissir les légions d’adaptations, et la plupart (une bonne dizaine seront dédiés à la nouvelle L’AIR FROID) ne sont pas forcément intéressantes, quand elles ne tiennent pas tout simplement de l’exploitation un peu chiche.
Nous nous contenterons seulement des adaptations qui puisent directement leur script dans le matériel littéraire du mythe de Cthulhu. Nous vous proposons ainsi une anthologie sélective, passant en revue chaque film sélectionné dans un ordre chronologique…

THE RESURRECTED – 1991 – 
Le pitch : John March, détective privé, est approché par Claire, l’épouse de Charles Dexter Ward. Elle lui demande d’enquêter sur ce dernier dont les fréquentes disparitions, les mystérieuses activités et le changement de comportement, sont devenus tellement inquiétants qu’il ne semble plus être lui-même. Charles, chimiste réputé, avait récemment commencé à faire des recherches sur ses ancêtres et notamment sur un aïeul nommé Joseph Curven, dont l’ancienne demeure est réstée intacte. Une demeure autour de laquelle règne désormais une aura étrangement malsaine…

Le mari, la femme, le privé…
Voici une adaptation relativement fidèle (ce qui est suffisamment rare pour le faire remarquer), en l’occurrence celle de L’AFFAIRE CHARLES DEXTER WARD, l’une des nouvelles les plus longues de Lovecraft, vaguement adaptée en 1963 dans LA MALÉDICTION D’ARKHAM, qui était, rappelons-le, la première adaptation lovecraftienne de l’histoire du cinéma. Comme ce fut le cas pour toutes les adaptations des années 80, l’action est délocalisée au temps présent et de nombreuses libertés sont prises avec le matériel littéraire. Ici, le médecin menant l’enquête sur le mystère entourant le jeune Charles Dexter Ward est remplacé par un détective privé façon Mike Hammer, flanqué d’une blondasse (la femme de Ward) sensée assurer le glamour. Mais, pour l’essentiel, le récit originel est adapté avec un esprit retranscrivant bien la nouvelle, notamment par le truchement d’une narration faite de va-et-vient entre les diverses époques. Le dernier tiers du film opère une descente toute lovecraftienne (dans tous les sens du terme puisque nous suivons les personnages dans les tunnels de la demeure de l’ancien sorcier Joseph Curwen, ancêtre de Charles Dexter Ward qui va prendre au piège ce dernier en ressuscitant à travers lui), en restituant fort bien la toile de fond poisseuse suggérée dans la nouvelle, qui nous est dévoilée ici dans toute son horreur grotesque, soit exactement ce qu’est venu chercher l’amateur de l’œuvre de Lovecraft dans toutes ses adaptations visuelles.
Le film est réalisé par Dan O’Bannon, auteur du très culte RETOUR DES MORTS-VIVANTS sorti six ans plus tôt, mais aussi et surtout excellent scénariste de DARK STAR, ALIEN, MÉTAL HURLANT ou encore TOTAL RECALL. Hélas, en dépit de quelques réelles qualités (le générique bénéficie également de la présence d’un Chris Sarandon sur le retour (il incarnait le vampire du tout aussi culte VAMPIRE, VOUS AVEZ DIT VAMPIRE ?)), incontestablement dues au solide savoir-faire d’un O’Bannon ayant récupéré le projet au dernier moment des mains d’une bande de tacherons spécialisés dans le nanar (on retrouve ainsi les frères Band -Charles Band à la musique-, tristement célèbres auprès des connaisseurs de films 80’s, rayon série Z) ; le film souffre d’une production hasardeuse (il a fini en direct-to-video), d’un budget probablement rachitique lui infligeant une esthétique télévisuelle d’époque et d’une direction artistique plutôt pauvre, malgré quelques effets gores tout à fait sympathiques. Selon les dires de sa veuve, Dan O’Bannon aurait été privé du montage final, le film ayant été finalisé par ses producteurs, ces mêmes spécialistes des pires séries Z de l’époque…

Mouhahahahahahhhhh !!!
Reste une rareté à découvrir, une fois encore pour les mêmes raisons que celles que nous avons relevées dans l’article précédent, à savoir que le film prendra une toute autre ampleur pour les lecteurs de la nouvelle originelle, qui y trouveront l’une des plus fidèles adaptations parmi toutes celles que nous avons égrainées jusqu’ici.
À noter enfin, outre Chris Sarandon dans le rôle-titre, la participation de Jane Sibbett qui jouait l’ex-femme de Ross dans la série FRIENDS (et ici celle de Charles Dexter Ward), ainsi que celle de John Terry, qui interprète ici le détective privé et qui incarnait peu avant l’agent Felix Leiter dans le James Bond TUER N’EST PAS JOUER, aux côtés de Timothy Dalton.

Philip Marlowe begins Philip Lovecraft…
DÉTECTIVE PHILLIP LOVECRAFT – 
CAST A DEADLY SPELL – 1991
DÉTECTIVE PHILLIP LOVECRAFT est un téléfilm diffusé initialement en 1991.
Et si les histoires de Lovecraft se déroulaient dans le Los Angeles de la fin des années 40 et que le personnage principal était un détective privé comme dans les romans de Dashiell Hammet ou de Raymond Chandler ? Tel est le point de départ de ce téléfilm réalisé par Martin Campbell (le réalisateur du MASQUE DE ZORRO et de CASINO ROYALE, un autre James Bond).
De fait, l’archétype du privé à la Philip Marlowe est ici rebaptisé Harry Philip Lovecraft (Phil pour les intimes) et il mène ses enquêtes dans un Hollywood où sorciers et magiciens se taillent la part du lion. C’est dans ce contexte que le vieil homme d’affaires Amos Hackshaw demande au détective de lui retrouver un livre ancien, que l’on nomme le Necronomicon. Sans le savoir, Phil va ainsi permettre à son commanditaire de réveiller les Grands Anciens qui rêvent de revenir dans notre monde…

Détectives, gargouilles, vampires et loups-garous !
On le voit bien, si le script n’adapte pas à proprement parler une nouvelle de Lovecraft, il se réfère complètement à la mythologie développée par l’auteur du Mythe de Cthulhu et aligne par ailleurs les références à la bibliographie consacrée avec des lieux comme le Club Dunwitch et autres “Yog-Sottotheries” (pour reprendre l’expression caustique inventée jadis par Lovecraft lui-même à propos de ses propres créations). Le final, avec le réveil de Yog-Sottoth, illustre parfaitement cet univers horrifique et inscrit le téléfilm dans le panthéon de ses meilleures adaptations (toutes proportions gardées eu-égard à son modeste statut de téléfilm…).
Pour ne rien gâcher, l’ensemble est porté par un casting de premier plan, où Fred Ward (le détective en titre), que la planète geek connait bien pour avoir incarné quelques héros à la manière des pulps dans REMO, SANS ARME ET DANGEREUX ou encore TIMERIDER, côtoie Julianne Moore, Clancy Brown (le fabuleux Kurgan d’HIGHLANDER, et l’immense David Warner, qui joue ici les adeptes du mal…
La bande son, avec son magnifique jazz velouté, est l’œuvre de Curt Sobel.
Miaou…
Détails amusants : Le film décrit un monde rétro-futuriste (sa technologie des années 40 étant plus avancée que dans la réalité historique) où la magie est une réalité, et où l’on voit des démons en forme de gargouille, mais aussi des zombies (façon Vaudou), utilisés comme main d’œuvre corvéable, des vampires, des loups-garous, ainsi que des Gremlins tout droits sortis des films de Joe Dante !
À l’arrivée, sans être un chef d’œuvre et souffrant dans l’absolu de ses limites télévisuelles, DÉTECTIVE PHILLIP LOVECRAFT est un bien sympathique petit film, qui trouvera certainement son public au cœur de la nation des admirateurs de l’œuvre de l’écrivain de Providence…

Bon alors là on y est chez Lolo…
NECRONOMICON – 1993 – 
Le pitch : L’écrivain H. P. Lovecraft se rend dans un mystérieux monastère afin de consulter le Necronomicon, un livre démoniaque renfermant les secrets de l’au-delà. Alors qu’il tourne les pages du livre maudit, il se met à imaginer la trame de trois récits horrifiques…
NECRONOMICON est un film à sketches réalisé en 1993 par Christophe Gans, Brian Yuzna et Shūsuke Kaneko. Dans la grande tradition des anthologies fantastiques (AU CŒUR DE LA NUIT, L’EMPIRE DE LA TERREUR, LES TROIS VISAGES DE LA PEUR, CREEPSHOW, etc…), le film compile trois segments inspirés de certaines nouvelles de Lovecraft, réunis par une histoire centrale mettant en scène l’écrivain lui-même, imaginant qu’il ait découvert le fameux livre maudit, comme s’il avait réellement existé…

Ça devait arriver : l’acteur Jeffrey Combs incarne H.P. Lovecraft en personne !
Un peu fauché, inégal, souvent Grand-Guignol, NECRONOMICON se révèle en définitive attachant tant il cumule les qualités.
Le casting est très réussi. Alors que Jeffrey Combs s’est fait une spécialité des adaptations lovecraftiennes, il se voit ici investi du rôle de Lovecraft en personne ! Dans le premier segment (THE DROWNED), le monolithique Bruce Payne en impose dans une figure romantique qui renvoie tout autant aux récits de Lovecraft qu’à ceux d’Edgar Poe ! Dans le second (THE COLD), le grand David Warner prête sa prestance inquiétante à un chercheur ayant puisé dans le fameux livre maudit le secret de l’immortalité…
Dans l’ensemble, les sketches adaptent l’univers lovecraftien de manière peu fidèle et, en cours de route, on s’enfonce crescendo dans le gore craspec aux dépends de la mythologie consacrée…
Les décors subissent leur budget modeste mais ils n’en sont pas moins soignés. Les créatures démoniaques également.
Les adaptations cinématographiques officielles de l’univers de Lovecraft n’étant pas légions, on ne va pas bouder cette tentative sincère et très sympathique de faire vivre le mythe au royaume du septième art !
Un film qui se savoure comme une bonne petite Série B, telle qu’on pouvait en louer le samedi soir à l’ère des vidéoclubs…

Christophe Gans a bien révisé la filmographie de Roger Corman…
Chaque sketch est mis en scène par un réalisateur différent. L’idée est originale principalement dans la mesure où les cinéastes sont issus de trois pays et de trois cultures distinctes (un français, un japonais et un américain), chacun adaptant son segment à sa manière. Le résultat est inégal mais l’idée de départ tient la route puisque les courtes nouvelles de Lovecraft ne justifiaient pas chacune une adaptation sous la forme d’un long métrage.
Christophe Gans, alors débutant (il s’inspire vaguement de la nouvelle LES RATS DANS LES MURS), réalise un beau score en injectant dans son récit un maximum de références aux films de Roger Corman. Il perpétue ainsi la tradition cinématographique, initiée par Corman lui-même, qui veut que l’esprit d’Edgar Poe fusionne avec celui de Lovecraft sur les écrans.

Trois visions distinctes de l’horreur lovecraftienne.
Shūsuke Kaneko (qui adapte L’AIR FROID avec THE COLD) met en scène un récit beaucoup moins ambitieux, mais on ne s’y ennuie pas une seconde, grâce notamment au charisme de David Warner et à un script machiavélique mâtiné d’une légère dose d’humour noir.
Brian Yuzna (qui lorgne de loin sur CELUI QUI CHUCHOTAIT DANS LES TÉNÈBRES) livre le segment le plus gore et le plus Grand-Guignol (comme à son habitude), qui dispute une sorte de poésie surréaliste à un grand moment de n’importe quoi bien dégoutant, dynamité par une très large dose d’humour noir !
Yuzna s’occupe également de THE LIBRARY, le fil-rouge qui met en scène Lovecraft en personne. C’est la partie la moins réussie du film, qui lui réserve hélas un final plutôt raté. Les fans de la série LES CONTES DE LA CRYPTE seront ravis, car NECRONOMICON semble tout droit sorti de l’anthologie télévisuelle de la HBO, parfaitement contemporaine de notre film puisqu’elle fut réalisée entre 1989 et 1996…

MacCarthysm Sabbath…
CHASSEUR DE SORCIÈRES – 
WITCH HUNT – 1994
CHASSEUR DE SORCIÈRES est un téléfilm réalisé en 1994 par Paul Shrader. Il s’agit d’une sorte de suite au DÉTECTIVE PHILLIP LOVECRAFT de 1991.
Le pitch : Nous sommes dans la continuité du film précédent. Un riche producteur d’Hollywood est assassiné et le meurtre est supposé avoir été commis par une sorcière. Or, il se trouve que la dite sorcière est une des meilleures amies de notre détective en titre, qui va devoir faire la lumière sur les événements…
Allégorie du maccarthysme au cœur de l’ère consacrée, CHASSEUR DE SORCIÈRES est un téléfilm très attachant qui vaut surtout pour sa fiche technique, où se succèdent de grands noms puisque le film a été écrit et réalisé par Paul Shrader, que sa musique a été composée par Angelo Badalamenti (le compositeur de TWIN PEAKS), et que le générique réunit un casting excitant dans lequel Dennis Hopper (qui succède à Fred Ward) côtoie Penelope Ann Miller et Julian Sands.

Le détective Lovecraft : Il défend les sorcières et affronte les sorciers !
Si les effets spéciaux, obsolètes mais sympathiques, accusent le poids de l’âge, le côté privé de L.A. version Mike Hammer assure un spectacle fun et connoté, tandis que le volet horrifique lorgne davantage du côté de SOS FANTÔMES que des films d’horreur réalisés par Brian Yuzna & Stuart Gordon.
Soyons francs : Le Paul Shrader qui officie ici n’a rien du brillant scénariste de YAKUZA, de TAXI DRIVER, d’OBSESSION ou de RAGING BULL, ni même du réalisateur du remake de LA FÉLINE. On y trouve à la place un cinéaste qui a manifestement eu envie de s’amuser et de réaliser une sympathique série B aux allures de folklore lovecraftien finalement bien éloigné de ses sources initiales. Le résultat est ainsi frais et tout à fait divertissant, sans pour autant dépasser ce simple postulat. De ce point de vue, il ne restitue pas la toile de fond réellement lovecaftienne qui faisait l’apanage du téléfilm précédent et nous faisons donc une exception à la règle…

Misery at the Mountains of Madness…
L’ANTRE DE LA FOLIE – 
IN THE MOUTH OF MADNESS – 1995
Le pitch : John Trent, un enquêteur pour les assurances, est engagé pour retrouver la trace de Sutter Cane, l’écrivain de science-fiction à sensation qui a disparu avant de livrer son dernier manuscrit : L’Antre De La Folie.
L’enquête va mener notre homme jusqu’en Nouvelle-Angleterre, dans un village ne figurant sur aucune carte. Très vite, il se heurte à de nombreux phénomènes paranormaux…
L’ANTRE DE LA FOLIE marque la rencontre inédite entre les univers artistiques de trois maîtres du fantastique : Le réalisateur John Carpenter et les écrivains Stephen King et H.P. Lovecraft.
Le scénario de Michael De Luca est un habile mélange des thèmes des deux auteurs de romans fantastiques. On retrouve tout d’abord celui de l’écrivain dont la littérature se mêle au réel, cher à Stephen King. Puis c’est tout l’univers de Lovecraft qui est ensuite exploré, avec ces entités démoniaques qui subsistent sur un plan de réalité parallèle depuis la nuit des temps et qui tentent de se réapproprier notre monde…

Stephen King Vs…
Du début à la fin, le script suit un fil rouge d’une remarquable cohérence lorsqu’il s’agit d’harmoniser ces diverses influences. Quant à la mise en scène, on ne peut que saluer la manière dont Carpenter s’approprie les écrits de Lovecraft avec un équilibre parfait, qui montre moins qu’il suggère, tout en réussissant à livrer une adaptation officieuse du Mythe de Cthulhu (qui invoque et synthétise une somme d’éléments lovecraftiens roborative sans jamais vraiment adapter un récit en particulier) supérieure à toutes les adaptations officielles.
De cette manière, John Carpenter démontre qu’il est le cinéaste idéal pour adapter les univers littéraires des auteurs majeurs du genre fantastique et horrifique. Avec une économie de moyens évidente et une série de choix extrêmement bien pensés, il réussit ainsi à matérialiser les univers de Stephen King et surtout d’H.P. Lovecraft d’une manière optimale, en pimentant ce dernier d’une note malsaine persistante, et surtout d’une descente dans les méandres de la folie que n’aurait pas renié Guy de Maupassant…

… H.P. Lovecraft !
Le scénario et la mise en scène rivalisent également d’intelligence pour ce qui est de développer une passionnante toile de fond qui expose une mise en abîme vertigineuse sur le thème de la perception du réel. Carpenter et son scénariste explorent ainsi cette dimension en invitant le spectateur à s’interroger sur la possibilité qu’on puisse manipuler les masses par la manière dont on diffuse certains médiums et par celle dont on sacralise certains auteurs de littérature…
Avec humour, le film se termine en suggérant que le spectateur a fini par être intégré au récit (dans lequel Sutter Cane est devenu une sorte de figure religieuse satanique !), abolissant ainsi la frontière entre le réel et la fiction.
Étant donné la richesse du film, son casting attrayant et sa réalisation efficace, et bien que je ne fasse pas partie des fans extrémistes du maître Carpenter, je me range en définitive du côté de ceux qui estiment qu’il s’agit là du meilleur film de son auteur avec THE THING.
La fin, un poil précipitée (il fut sans doute bien difficile de retomber sur ses pieds après le développement d’un script aussi vertigineux !), est sans doute en dessous du reste du film, le privant ainsi, mais c’est un avis tout à fait personnel, de sa perfection. Mais L’ANTRE DE LA FOLIE demeure néanmoins un excellent divertissement, exigeant et intelligent, et s’impose comme la meilleure adaptation à ce jour de l’univers de Lovecraft…
Nous faisons à présent une pause et je vous propose de nous retrouver très bientôt pour les adaptations des années 2000, avec des petites choses comme DAGON et autres “Yog-Sottotheries”…

See you soon !!!
Je te trouve un poil dur avec The resurrected. Et je dis pas ça parce que je me suis fait chier à le traduire pour le voir ^^
Tu ne mentionnes pas les effets gores qui sont quand même pas mal du coup (les échecs de Curwen qui se terrent dans les galeries, c’est bien glauque et plutôt réussi, parce que montré assez peu et de manière évasive dans l’obscurité. ça marche plutôt bien pour l’ambiance. Même la dégueulasserie dans l’asile avec le squelette à la fin, c’est un peu too much dans la même veine outrancière que Stuart Gordon mais pas si mal foutu vu le budget. ça ne me décroche pas un rire sarcastique comme sur ton image en dessous en tous cas^^
Reste que oui, esthétiquement l’image est terne, la mise en scène plate, ça fait téléfilm. Mais pas mal quand même pour un téléfilm.
Ah ? C’est marrant je n’ai pas eu l’impression d’être sévère car j’aime bien le film malgré ses limites. J’ai ajouté quelques mots sur les effets gores du coup… 😇
Moi le segment de Yuzna dans NECRONOMICON je peux pas…
En fait globalement Yuzna j’ai du mal hein. Beaucoup BEAUCOUP trop grand-guignol pour moi. Tu sais plus si c’est censé être effrayant ou si c’est une parodie.