* BEAT MAN-THING *
– SWAMP THING, par ALAN MOORE –

2 thoughts on “SWAMP THING, PAR ALAN MOORE”
  1. Ça m’a fait très plaisir de relire cet article dans son intégralité. En particulier les remarques sur la dimension de laboratoire d’expériences de la série pour Alan Moore.

    Replacé ainsi sur votre site, le point de vue du lecteur qui n’éprouve pas d’appétence pour les superhéros devient plus légitime et acquiert plus de force.

    L’épisode #60 : je me souviens l’avoir acheté à Album rue Dante, quelle expérience totalement inédite et extraordinaire de lecture, entre le point de vue l’entité extraterrestre et les collages de John Totleben.

    Quand j’avais relu l’ensemble lors d’une réédition soignée de DC Comics, j’étais plus en mesure d’apprécier les dessins de Bissette & Totleben, et j’avais déjà acquis un goût prononcé pour ceux de Veitch (très bien encré par Alcala), plus gras et suintant, une humanité très corporelle.

    Tajana Wood : une approche de la mise en couleurs sans rapport avec celle des superhéros, d’autant plus méritoire qu’à cette époque il n’y avait pas d’outils informatiques, et que la palette de lecture était limitée.

    Édition en noir & blanc : elle a existé également en VO, publiée par Titan Comics, c’est-à-dire un éditeur britannique.
    La qualité du papier : dans les fascicules mensuels, il s’agissait de papier journal, avec des couleurs bien mats et Tajana Wood réalisait sa mise en couleurs en prenant en compte cette caractéristique technique.


    Swamp Thing, une ode à la philosophie hippie ?

    Merci d’avoir attiré mon attention sur l’ajout de ce développement.

    Bon sang, mais c’est bien sûr ! En lisant ton argumentaire, la compréhension s’est faite en moi : je n’avais pas les éléments culturels nécessaires à l’époque de ma lecture initiale, ni même lors de la seconde.
    Ce ne sont pas des babacools, mais des beatniks : grâce à toi, c’est maintenant une évidence. Merci pour cette révélation.

    1. Content que ça te plaise ! Ta demande, jadis, sur le passage hippie, m’avait vraiment travaillé et l’idée était restée gravée !
      Ayant tellement lu de choses sur le sujet, il a suffit que je commence à écrire et c’est venu tout seul. Merci à toi aussi, du coup !

      Pour la qualité du papier, je suis désolé mais je persiste et signe. C’est comme pour la remastérisation des couleurs : ce n’est pas parce qu’à l’époque on n’avait pas les moyens de faire mieux, qu’on doit absolument rééditer ad vitam les comics comme s’ils étaient encore cheap. Aujourd’hui que nous avons les moyens de les sublimer, je trouve ça normal de le faire. C’est la cas avec les albums de TINTIN, c’est le cas avec l’éditeur Delirium, qui ne puise que dans le matériel retravaillé. Pour le cinéma c’est pareil : Tu as aujourd’hui le marché des bluray 4K ultra HD, dont le principe est de rééditer un film lorsqu’il a été restauré en 4K. On se retrouve donc avec des copies cent fois meilleures que ce que l’on pouvait voir au moment de leur sortie en salle ! Et personne ne vient réclamer les anciennes versions ! Tu as par exemple en France l’éditeur Le Chat qui Fume, un duo de passionnés qui restaure lui-même les films et qui met un point d’honneur à livrer des copies qui te font redécouvrir le film.
      Il n’y a qu’en BD, et particulièrement au rayon comics, où l’on trouve autant de lecteurs puristes accrochés aux versions d’époque. Autant rééditer des fascicules en fac similé.
      Pour ma part, quand je vois les scans que j’ai déniché pour l’article, avec leurs noirs profonds et leurs couleurs flamboyantes, et que je les compare avec mes éditions Urban, je pleure…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *