VAMPIRE SOUS LES SUNLIGHTS :
“ET 1, ET 2, ET TROIS BOULES À ZÉRO !”


Niveaux d’appréciation :
– À goûter – À déguster – À savourer


Le vampire sort de sa tombe, avec effets spéciaux !

Jaune le jour, bleu la nuit, rose entre les deux !

L’ombre et la lumière !

Un rôle taillé sur mesure ?

De la Transylvanie à Wismar…

Le générique d’ouverture.

Nosferatman !

Les scènes assez grotesques où Nosferatu transporte ses cercueils sous le bras…

Ils ne se ressemblent pas du tout, ces deux-là…

Un Nosferatu qui se ballade en plein jour comme si de rien n’était !

Heu… Y a vraiment des professionnels qui ont pris le film au 1er degré ???

Quand Stephen King s’en mêle...

Le retour…

Déjà vu ? Peut-être, mais qu’est-ce que c’est beau !

L’ombre du vampire s’abat sur la ville…

Les deux moustachus de l’histoire des adaptations de Dracula… (?)

7 thoughts on “NOSFERATU : 1922, 1979 et 2024”
  1. Le classique de 1922 : J’avoue que j’ai hélas un peu de mal avec les filtres colorés qui indiquent les périodes de la journée. Oui ok la nuit en noir et blanc filmée de jour, ça marche pas…
    Mais hélas c’est pas bien joli ces couleurs, ça gâche un potentiel beau noir et blanc. Le cabinet du Dr Caligari c’est pareil, même si ça me dérange moins sur celui-là vu que ça joue moins sur les scènes de nuit et qu’aucun décor n’est réel de toutes façons, donc on n’est jamais vraiment en extérieur en plein soleil.

    Celui de 1979 : Pas vu. Pas trop envie. Les choix de musique et les scènes ou le vampire transporte son cercueil sont de vrais soucis légitimes. Le côté naturaliste par contre, même si je peux te rejoindre un peu, je pense que ça se défend d’un point de vue artistique, qu’on aime ou non. Parce que c’est quoi l’intérêt de faire un remake exactement pareil sans tenter une autre approche ? Après ça marche ou ça marche pas, ça dépendra du public…

    Celui de 2024 : Je partage ton avis, sauf sur les scènes du quotidien que tu trouves ennuyeuses.
    « Certaines scènes sont donc pénibles tant elles tirent en longueur et supportent mal les multiples visionnages. C’est tellement évident : Chaque fois que le réalisateur reprend les scènes “naturalistes” du film de 1922 (toutes celles où l’élément fantastique est absent), c’est laborieusement ennuyeux. »
    M’enfin quoi ! Faut un peu de build-up ! Faut du calme et du non-impressionnant pour que les scènes gothiques en soient magnifiées quand elles se produisent. T’es drogué au spectaculaire !
    Je supporte pas moi quand t’as aucun répit et qu’une scène où un mec ouvre une porte est filmée de manière épique et dramatique pour soi disant rester dans le ton. Le truc c’est que plus rien ne fait d’effet quand t’as aucun contraste avec des scènes « normales » C’est un truc que je reproche à Snyder, Nolan, au CHARLIE ET LA CHOCOLATERIE de Burton (où le monde en dehors de la fabrique de chocolat est tout aussi bizarre que dedans, ce qui fait qu’il n’y a rien de surprenant au final.
    J’ai aucun souci de rythme à reprocher à ce film. Le seul reproche c’est plutôt ce côté « je sais pas trop quoi faire quand je m’éloigne du film de 1922, alors je crée un lien entre le vampire et la fille très inspirée de Coppola. » Même si c’est vrai que le twist sur la relation « parasitaire » du vampire qui s’est infiltré dans l’esprit de quelqu’un d’affaibli et seul est bien trouvé (en même temps difficile d’élaborer une histoire d’amour avec un vampire qui ressemble pas mal à un zombie)
    Il a la moustache ouais, mais il est sans doute un peu trop en décomposition pour être complètement fidèle au Dracula du bouquin^^ Il passe difficilement pour un être humain.

    1. « c’est quoi l’intérêt de faire un remake exactement pareil sans tenter une autre approche ? »
      Ben là, en l’occurence, quand tu fais le remake du chef d’oeuvre de l’expressionnisme allemand, ça revient à dire que tu adaptes un parti-pris pour ne pas l’adapter… Du coup ça reviendrait au même d’adapter le SEIGNEUR DES ANNEAUX dans une cuisine avec une femme de ménage, un cuistot et un serveur qui cherchent un anneaux dans la casserole…

      Sur les scènes du quotidien il y a un malentendu : Bien sûr que c’est important d’apporter un peu de respiration dans un film, et un contrepoint plus calme dans un film d’action. Je suis parfatement d’accord. Ce que j’essayais d’exprimer, c’est que ces scènes-là, sous la plume d’Eggers, sont juste chiantes et ennuyeuses (et de plus en plus à chaque visionnage du film (j’en suis au troisième)). La faute aussi à un récit aujourd’hui connoté et à des choix d’adaptation où il est apparemment difficile de trouver le bon équilibre.
      Tiens, une scène que je n’arrive toujours pas à comprendre : Thomas Hutter est chez les tziganes. Il assiste à la mise à mort d’un vampire dans la campagne par les tziganes qui promènent une femme nue sur un cheval… Elle sert à quoi cette scène et cette femme nue sur un cheval ?

      1. Pour le Nosferatu de 1979 : ok mais il refait le Nosferatu de Murnau, ou il adapte Dracula ? Il utilise même les noms du livre. Parce que rien n’empêche d’adapter Dracula sans l’expressionisme allemand. Curieux d’appeler ça Nosferatu alors, c’est vrai…Je sais pas trop ce qu’il a voulu faire le mec.

        Ok pour les scènes du quotidien mais je trouve ça étrange que tu aies ressenti ça. Tu te tapes plein de film Hammer parfois un peu mollassons et tu t’emmerdes devant un film de 2024 ?^^ J’ai pas eu de souci du tout avec le rythme.
        La scène dont tu parles je pense que c’est juste pour inquiéter Thomas et montrer qu’il met les pieds dans un monde plus superstitieux. Va savoir c’est peut être une vierge qui est là pour cntrer le mal du vampire ou je sais pas quelle croyance^^ Orlock dit lui même qu’il veut quitter ce trou plein de ploucs aux coutumes arriérées.

        1. Herzog adapte le Nosferatu de 1922, pas le roman. C’est expliqué dans l’article (mal?) 🙄
          Nan mais je ne m’ennuie ni avec la Hammer ni avec ce film, qu’est-ce que c’est que cette histoire ???? Je dis simplement que Eggers est ennuyeux dans les scènes naturalistes. Le mec est un esthète, pas un conteur.

          1. Nan mais peu importe en fait, ça n’empêche pas que je considère que oui, on peut proposer une autre approche. On peut faire le LORD OF THE RINGS dans ta cuisine si tu veux aussi ! (en fait non, c’est pas génial comme comparaison, tu enlèves exprès toute tension dramatique pour que ce soit ridicule. Il y a quand même un château et un vampire dans celui de 1979 non ? Ce serait qui Sauron dans ta cuisine ? 😉 ) Mais un LORD OF THE RINGS avec une ambiance façon LE NOM DE LA ROSE où c’est bien poisseux, les elfes vivent dans des cabanes pourrie dans une forêt qui pourrait être celle à côté de chez toi (normale, pas grandiose…mais une forêt quand même, pas une cuisine…)
            Je dis pas que ce serait épique ou réussi mais ça peut s’entendre comme parti pris.

            Je te suis pas trop sur l’ennui. C’est ennuyeux mais tu t’ennuies pas, bon ok…
            C’est encore ton histoire de naturalisme qui me rend confus. Quand tu dis naturaliste je pense à la forme, et tu veux faire quoi de plus sur la forme durant des scènes de dialogues du quotidien ? C’est pour ça que je disais que c’est normal de faire une pause dans la mise en scène et de ne pas caler des ralentis ou je ne sais quoi quand des gens prennent un repas. Si par naturalisme tu veux dire « scènes du quotidien qui n’impliquent rien de surnaturel » alors c’est pas forcément la forme, c’est que y’a rien de palpitant à raconter ?

  2. La discussion est intéressante dans ce qu’elle fait ressortir : C’est sans doute plus difficile de faire des scènes naturalistes (des scènes de la vie de tous les jours, sans artifices), mais de le faire de manière prenante pour le spectateur, plutôt que de faire des scènes surnaturelles, qui émerveilleront plus facilement.
    Mais sinon, de manière beaucoup plus simple : Quand y a pas vampire chez Coppola, moi trouve ça bien quand même. Quand y a pas vampire chez Eggers, moi trouve ça pas terrible. Ou y en a un plus doué que l’autre pour capter l’intérêt du spectateur sur ce genre de scène, ou j’ai raté quelque chose. J’ai vu le film trois fois et je trouve toutes ces scènes qui se déroulent à Wisborg avant l’arrivée du vampire assez insipides. Par exemple, quand ils vont chercher le Dr interprété par Dafoe et que l’autre Dr explique laborieusement que c’est un exentrique, c’est chiant. C’est mieux quand ça se passe en Transylvanie… Mais je pense que ce qui ne marche pas, c’est le fait de reprendre la scructure d’un film des années 20. Ce qui passait à l’époque ne passe plus forcément aujourd’hui. Peut-être aurait-il fallu changer un peu le fil et ne pas « reprendre » les scènes les unes après les autres. Il y a quelque chose d’un peu raté à ce niveau, je trouve. Mais le film est bon, hein ! Je l’aime beaucoup malgré ses imperfections. On sent une belle sincérité de la part du réal, et ça, je trouve que ça ne se refuse pas.
    Et non, ce n’est pas intéressant de refaire NOSFERATU si tu lui enlèves son principal apport, qui est l’aspect expressionniste, poétique et onirique. Dans ce cas mieux vaut adapter de nouveau le roman. Là-dessus je trouve Herzog complètement à côté de la plaque.
    Mes scènes préférées dans le Eggers : Le moment où Thomas part pour le chateau d’Orlock et qu’il se retrouve seul, terrorisé sur les routes, jusqu’à son arrivée dans le château. Et la scène finale où Ellen se sacrifie pour vaincre le monstre.

    1. Ah c’est clairement pas facile de faire des scènes qu’on appelle « d’exposition » avec dialogues chargés en informations et autres trucs utiles au scénar sans que ce soit ennuyeux ou que ça ait l’air trop artificiel. Clairement ! Déjà faut bien écrire les dialogues, sans que ça ressemble à un truc que jamais personne ne dirait, il faut que ce soit un peu naturel et pas une dictée. Dans les plus mauvais films on entend parfois des dialogues du genre « oh alors tu es machine, la sœur de l’officier machin qui travaille à truc et bidule et vient d’arriver hier ? » (qui parle comme ça ?? C’est un pavé de texte pour donner des infos au spectateur et pas naturellement du tout.)
      Ensuite niveau mise en scène, éviter le banal champ/contre-champ, dynamiser le dialogue (souvent on fait bouffer les gens autour d’une table pour meubler, les fameuses scènes de bouffe ça sert parfois à ça^^)

      Oui la scène ou Thomas est perdu sur les routes et que le carrosse arrive au milieu de nulle part avec un peu de neige éclairée…c’est là que Eggers est le meilleur, sur le plan visuel. La main sur la ville dont tu as mis le gif est chouette aussi.

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