BURTONMANIA

Un titre français complètement ringard, comme souvent…

Un casting… animal !

Christopher Walken, perdu dans les années 20 !

Mais qu’ont-ils en tête, ces deux-là !

Pour un peu, on se croirait à Métropolis !

C’est Noël ou Halloween ?

Libido, quand tu nous tiens…

12 thoughts on “BATMAN LE DÉFI”
  1. Merci pour cet article, dont je partage l’avis. L’un des meilleurs Burton, si ce n’est le meilleur.

    Très bon film, mais à mon sens une adaptation exécrable (les personnalités des 3 principaux personnages n’ont rien de reconnaissable avec celles de leurs homologues papier, entre un Batman qui tue avec le sourire, une Catwoman démente et un Pingouin bestial).

    Pour autant, le film va indéniablement influencer les comics : Catwoman va adopter cette tenue SM une croute période durant une mini-série qui lui sert ‘d’Année 1″, puis portera des variations de ce costume à partir de l’ère Brubaker/Cooke. La thématique de Bruce Wayne n’étant qu’un masque pour Batman va également devenir un élément majeur des comics Batman. DC va même consacrer un crossover à faire de Gotham la cité gothique de Burton avec Batman: The Destroyer.

    1. Ah, supers anecdotes JB, Merci ! Je pense modifier un peu l’article du coup, en ajoutant un paragraphe pour faire remonter ce que tu apportes, si tu es d’accord.

  2. Voui : cet opus est franchement plus amusant (…) à visionner que le premier, ne serait-ce qu’à cause du casting : Walken, DeVito et Pfeiffer sont juste parfaits, entre la gueule Nordique et le look complètement surréaliste du premier (pitaing, il est aussi hors normes que Bowie à ses heures les plus extra-terrestres !!), l’intelligence qui rayonne du regard du second (fan énamouré de DeVito : je peux regarder un film juste parce qu’il est dedans…) et la beauté pas si commune de l’autre (son regard est troublant, facilement égaré et, si on lui ôte le brushing blond, je la trouve plus étrange que jolie, par exemple…). Burton leur offre les meilleures scènes (le discours de Nouvel An, le nez esquiché (terrifiant de réalisme, à tous points de vue, ce moment-là !), le bal, « masqués » -qui aurait mérité encore plus d’exposition. La « transformation » de Selina en Catwoman, particulièrement réussie, aussi, pour l’absence totale d’explications « rationnelles » , qui auraient plombé l’impact impressionnant de cette crise de « folie » libératrice. Enfin, la confrontation et le baiser « électrique » entre elle et Shrek. L’élément le plus faible étant, à nouveau, la prestation molle de Keaton, décidément pas « dedans ». Mais je ne l’ai que rarement vu dans les films (Beetlejuice, Spiderman…) et son jeu me laisse de marbre. Il est vrai que le Super-Héros lui-même ne fonctionne pas à l’écran. À la décharge de Burton, même s’il est manifeste qu’il n’a rien à fiche du personnage masqué, je trouve que c’est le cas dans TOUTES les adaptations modernes de Batman : le concept est vraiment trop outré pour être pris au sérieux, en « live » ; les adaptations les plus « figuratives » étant, à mes yeux, les plus ridicules -bon, en même temps, Nolan foire le rythme de ses adaptations à lui : qu’est-ce qu’on s’y ennuie !
    Toujours un plaisir à revoir : un classique de genre(s), qui ne nous prend pas pour des quiches puisque, au pire, il parvient à distraire tout en nous en mettant plein les yeux -et je ne parle pas là des effets spéciaux et autres décors et gadgets…

  3. Merci de passer, Bruno !
    Oui, globalement d’accord avec toi. Keaton est un acteur assez charismatique en principe et pourtant pas du tout à sa place dans le Batman. Et oui, je suis d’accord avec toi : La chauve-souris est un personnage pas possible à incarner en chair et en os. Mais j’irais plus loin : Le concept même du super-héros, je parle du VRAI trouduc en panoplie moulante avec le slip flashy par-dessus le pantalon moule-bite fluo, c’est TOTALEMNT IMPOSSIBLE à adapter en live. IMPOSSIBLE, à tout jamais. Ça ne marche qu’en version papier. Je déteste la plupart des adaptations de comics sur grand et petit écran. Et finalement, c’est encore Tim Burton (ou ceux qui le copient, comme Warren Beatty avec DICK TRACY ou Kinka Usher avec MYSTERY MEN) qui s’en sort le moins pire.

    En fait, la distance du papier, ça fonctionne. Un Captain America bodybuildé recouvert d’un costume bariollé, en papier, ça passe. C’est la magie du médium BD. En live, purée, non…

  4. Heulàà ! Non : tout dépend de la sauce.
    Le concept du Super-Héros n’est pas réaliste par définition, on est d’accord : c’est une mis en abîme jusqu’au-boutiste de nos désirs/pulsions les plus immatures et régressives (je/il peux(t) faire ce que je/il veux(t), et tout le monde m(l)’aime…).
    Mais, en version filmée, et donc forcément plutôt figurative, avec des acteurs en chair et en os, le metteur en scène doit trouver un biais spécifique pour faire admettre le parti-pris imposé par le genre.
    Richard Donner s’en sort particulièrement bien en nous expliquant, dés l’introduction de son Superman, que nous pénétrons dans un univers à la vraisemblance bien délimitée, via la lecture subjective -par un petit garçon- de ce Comic-Book, feuilleté en gros plan. Et là où il fait fort, c’est que la personnalité même de ce Super-Héros précis (tout puissant et dépourvu de malice) lui permet d’en faire une incarnation crédible des idéaux les plus naïfs associés à l’enfance : même le costume (daté et improbable, et pourtant absolument nécessaire ici) renforce encore l’angle de départ choisi par le cinéaste, et s’ auto-justifie via cette démarche, Kal-El personnifiant, en conscience, une perfection absolument inhumaine, qualité très visuellement « criée » par les couleurs primaires qu’il porte haut ; difficulté intrinsèque de l’adaptation, et qui n’était pas du tout évidente à « biaiser ».
    Dans une approche complètement différente : en faisant le choix de dépouiller les X-Men de leurs oripeaux bariolés, Bryan Singer, loin de les dénaturer, met en avant le pitch très S.F. du Comic-Book originel (la « mutation » naturelle) ainsi que son corolaire sociétal marginalisant et parvient ainsi, en nourrissant ces aspects-là de l’histoire, à contourner habilement les difficultés inhérentes à ce genre d’adaptation. Loin d’être ridicule, ce petit groupe de « soldats du bien », habités par leur « mission sacrée », sont crédibles dans leur logique d’auto-préservation autant que dans leur lutte de justice ; les deux étant, bien évidemment, indissociables au sein d’une société organisée. En face d’eux, le « look » de Magneto exprime très logiquement l’égo démesuré du personnage, très conscient de son pouvoir et de son « rang » supérieur. Après, ils ne sont que quatre à être véritablement « incarnés », au niveau du scénario, mais c’est un autre problème.
    Le champs d’action du Super-Héros peut aussi être, et de manière très commode pour l’élaboration des scénarios, sévèrement restreint en fonction du personnage central lui-même, conditionnant ainsi nos attentes de spectateurs sans prendre le risque de nous perdre/décevoir. Hellboy, Rocketeer, Captain America évoluent dans des cadres bien définis, qui fonctionnent malgré tout avec notre perception de la « réalité », l’univers mythique de l’un étant à tout jamais inconnaissable/vérifiable, quand la « patine temporelle » des deux autres -la subjectivité inhérente à notre culture inféodée aux documents « Historiques »-, les fait apparaitre comme plausibles -même si invérifiables, eux aussi-, bénéficiant en sus d’une crédibilité renforcée par la « modestie » de leurs prouesses.
    Rien n’est impossible, au niveau de la création : suffit juste d’avoir un peu/beaucoup de talent et -surtout !- des producteurs qui vous fichent la paix !!

    1. Difficile de te donner tort, vu que j’ai les SUPERMAN de Donner (article sur Bruce lit qu’il faudra que je refasse ici) et les X-men de Singer dans ma DVDthèque…
      En fait je me suis trop vite exprimé puisque je partage ton opinion : Les super-héros au cinoche ça passe pas, sauf exception quand effectivement on a un réal qui trouve le ton qui fait passer le truc sans que ce soit criard. Je n’arrive plus à regarder les films du MCU ou du DCU. Ils ont une patine bling bling que je trouve immonde. Ça passe pas du tout. Mais bon, là, la liberté du réal…

    2. Je suis moi-même fan des 2 premiers films X-men (le 3 se regarde vite fait mais il a de sacrés soucis de personnages qui meublent pour rien) qu’il est pourtant devenu à la mode de conspuer. Et je n’aime pas ce qu’ils ont fait depuis Days of future past, Apocalypse, machin, avec des costumes ridicules qui tiennent du cosplay (et encore y’a de meilleurs cosplays) Les premiers films tiennent la route, faute d’être « super fidèles » aux comics avec les costumes et tout. Mais ça m’agace les fans qui ont demandé à voir les vrais costumes avec les bonnes couleurs à l’écran, comme si c’était plus important qu’une histoire qui tient la route, et en dépit du ridicule…
      Au final ils ont eu leur costume jaune dans DEADPOOL ET WOLVERINE que je n’ai aucune envie de voir, qui semble ultra-méta et ne jamais se prendre au sérieux (et je supporte plus ce second degré décontracté, aveu d’échec de producteurs qui ne veulent même plus rendre les persos crédibles mais juste se moquer et parodier.)

  5. Pour le Deadpool/Wolvie, au delà de cet aspect auto-critique « rigolote » -qui ne me parle pas beaucoup, mon cerveau n’étant pas branché second degré, quand je regarde un film- , je dois dire que je me suis fait prodigieusement suer, avec ce combo rouge et jaune : il ne se passe vraiment pas grand chose (c’est Trash tout en étant incroyablement prude… Américain dans le pire sens du terme.).
    En ce qui concerne de « vrais » films, c’est le dilemme des réalisateurs, de contenter tout le monde, quand ils adaptent ; et quoi qu’ils adaptent, d’ailleurs. J’ai eu un ami qui m’expliquait qu’il avait pris un pied pas possible devant certains films (particulièrement mauvais, de mon point de vue de râleur Pro) aussi parce qu’il les avait vu sur grand écran. Un argument massue en faveur des producteurs, et que je peux comprendre sans le partager : très mauvais public, le spectacle ne m’a jamais suffi, sans un minimum de matière, et ce même quand j’étais plein d’à-priori positifs pour cause d’affection profonde pour le sujet exploité. Evangelion : Rebuilt, par exemple, c’est du très, très, très beau, et pourtant c’est du caca cinématographique 🙂
    Je serais plutôt partisan d’une réelle ré-interprétation par les réalisateurs, même très colorée par leur propre vision des choses, si l’esprit originellement véhiculé par l’oeuvre transposée est un tant soit peu préservé ; et quitte à aller loin dans la transformation de la forme pour « coller » à l’intérêt du transfert sur pellicule. Le Dune de Lynch est mauvais, c’est sans appel, et ce même au delà du simple travail d’adaptation ; mais le long métrage parvient néanmoins à faire ressentir la sensibilité si particulière de l’artiste et, rien que pour ça, ce sera toujours à mes yeux d’avantage un « vrai » film, plutôt que l’ersatz désespérément aseptisé (et pas là où il le faudrait pourtant bien !) de Villeneuve. Je privilégie l’intégrité du message, quel que soit le support sur lequel on veut bien me le faire passer (et même maladroitement) ; mais ce n’est que ma sensibilité à moi : être capable de susciter l’engouement du public d’autres manières, à priori plus « légères », doit forcément nécessiter aussi un minimum de talent, j’imagine. Tant pis : mon manque de plasticité mentale m’empêche d’apprécier de cette façon-là. Mais j’avoue m’être un peu/beaucoup habitué à une formule qui me convient et, au jour d’aujourd’hui, me sentir un poil trop vieux pour même essayer d’apprécier celles qui, jusqu’à présent, m’ont laissé sur la touche.
    Mais, toutes proportions gardées, il n’y a que très peu de concepts /histoires dans le genre du Super-Héros qui justifient réellement une adaptation cinéma. Nous avons eu cette déferlante costumée -assez rarement habitée, c’est malheureusement vrai- car il s’est trouvé que l’avènement du Numérique, qui a tant facilité la création des effets spéciaux, à coïncidé avec une demande commune d’un public intergénérationnel -et donc « bancable ». Le plus paradoxal dans tout ceci étant encore cette incapacité, pour la plupart de ces productions, à basiquement exploiter leur sujet, pourtant particulièrement orienté en ce sens sur le papier, de manière esthétique, alors que c’est le B-A=BA du genre.

    1. « Je serais plutôt partisan d’une réelle ré-interprétation par les réalisateurs, même très colorée par leur propre vision des choses » :
      Ah ben, pour le coup, Tim Burton c’est vraiment ça avec son BATMAN LE DÉFI ! 😃
      Dans le MCU, ce que j’ai préféré « dernièrement », c’est la série VANDAVISION, le petit téléfilm WEREWOLF BY NIGHT, et peut-être bien la bizarrerie MOON KNIGHT. Dans les trois cas, c’est original. Donc, probablement trois projets qui ont été relativement laissés à la créativité de leurs créateurs.

  6. Exactement : il a fait ce qu’il a voulu et ses deux Batman se regardent comme des films auto-suffisants, témoignages assez exhaustifs de son savoir-faire de cinéaste et de sa sensibilité très personnelle.
    Des titres que tu cites, je n’ai vu que WandaVision (deux fois, histoire de bien assimiler). Bien aimé le pitch de la réalité transcendée, et surtout la volonté d’auto-suggestion (auto-reprogrammation psychologique, même) de Wanda, victime de son désespoir. Moins fonctionné à la mise en scène et aux effets : l’accent volontairement mis (objectivement par les scénaristes et subjectivement par le personnage de Wanda) sur la forme du Sitcom pour traduire son phantasme conjugal m’a plutôt éloigné de la trame dramatique des évènements, au niveau du ressenti. J’ai trouvé ça scabreux et contre-productif, mais surtout parce que ça heurte ma propre interprétation de ce que doit être son état émotionnel, étant données les circonstances : c’est complètement subjectif, comme analyse.
    L’introduction de Agatha Harkness, pour savoureuse que soit la ré-écriture du personnage (et le charme de l’interprète), n’est pas très bien exploitée. Tout d’abord scénaristiquement : l’obligatoire et trop long flashback inutile, qui nous précise sans finesse ni subtilités ou explications que, oui, c’est bien une méchante « méchante » ; mais aussi visuellement : aucune différence entre la manifestation de ses enchantements et les rafales d’énergies du premier Super-Vilain lambda venu ; Willow N° deux. Tout le fatras magico-mythique qui l’accompagne dévie la nature S.F. de la problématique liée aux capacités mutantes quasi-infinies de Scarlett Witch, canevas pourtant renforcé par la présence de Monica Rambeau et Jimmy Woo, ainsi que de leurs employeurs respectifs, pas du tout ésotériques, eux (!). Mais il est vrai que Wanda souffre souvent de la même dichotomie dans les Comics, qui dilue plus qu’elle n’enrichit l’intérêt de ses avatars, en faisant une Super-Héroïne qui a un peu le cul entre deux chaises. La « transformation » de Monica en future Photon est simplette (je suis gentil : c’est franchement insultant, du point de vue du téléspectateur), la résolution du conflit entre les deux « sorcières » est très originale/logique/crédible, la « passation » d’identité entre les deux Visions très intrigante, les adieux à l’illusion/Vision et le retour au statu-quo très lourds/longs et vraiment pas émouvants, dans leur outrance Hollywoodienne (les enfants !), mais peut-être est-ce voulu (par Wanda ?!) pour coller au « cadre » des vidéos de son enfance.
    J’ai été un peu décontenancé, cette approche très riche mais vraiment omnidirectionnelle étant sans doute trop moderne pour moi. Mais je salut la prise de risque : le rythme confortable et l’originalité absolue de la chose.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *